Istres, alternative 2008

Les « braillards » ont remis ça !

Lors du dernier Comité syndical, les 71 délégués communautaires ont approuvé à l’unanimité une motion demandant « solennellement à Monsieur le Président de la République Française de bien vouloir intégrer le cas du dossier de Fos-sur-Mer à la liste des projets en cours, pour lesquels il a été décidé un moratoire ».

Ainsi donc, ceux que François Bernardini n’a pas hésité à qualifier de « braillards » (les opposants à l’incinérateur) montrent qu’ils ne sont pas décidés à baisser les bras. Notons au passage que ce dernier n’a pas hésité une seconde à rejoindre ces braillards puisque, à l’exception d’une observation de détail, il a lui aussi voté cette motion. Cherchez la contradiction !

Il est vrai que la solidité et le sérieux de l’argumentation développée dans cette motion ne lui laissait pas beaucoup de place à la contestation, sauf à s’afficher ouvertement pro incinérateur. Un peu délicat à 4 mois de l’élection municipale.

Cette motion, que vous pouvez consulter ici, s’en tient aux faits, démontrant bien qu’il n’y a nulle divergence politique, ou bataille politicienne, mais une simple demande du respect de la démocratie et de la protection de la santé publique.

Accueil péri-scolaire

La Provence d’hier rend compte d’une formation suivie par la trentaine d’agents chargés de l’accueil péri-scolaire à l’école maternelle. Une initiative positive pour compléter la formation de ces agents qui prennent en charge les enfants de 3-5ans avant et après les heures de classe en maternelle.
Une bonne occasion de rappeler que ce nouveau service rendu aux familles istréennes a été mis en place à la rentrée de septembre 2006, après une véritable concertation avec les parents, les enseignants et les syndicats.
Première remarque : ce dossier avait alors été suivi, à la demande de Michel Caillat, par Nicole Joulia et Muriel Giniès, puis approuvé à l’unanimité en bureau et en Conseil municipal. Des élus qui pourtant, en novembre 2006, accusaient le Maire de simulacre de concertation avec ses collègues élus. Mais il est vrai qu’en période électorale, aucun mensonge ne fait peur.
Deuxième remarque : les trente personnes alors embauchées ont été recrutées parmi celles que l’on appelait « les nounous », les assistantes familiales, qui ont alors été intégrées dans la fonction publique. C’est ce que ces mêmes élus ont appelé durant la campagne des « embauches opportunistes ».
Aujourd’hui toutes ces accusations semblent s’être évanouies et tout le monde se réjouit de cette réussite. Et c’est tant mieux. Mais cela ne fait pas oublier ce double langage à usage électoral qui n’est pas à porter au crédit de ses auteurs.

Istres se prive volontairement d’un poste de vice-président

Istres poursuit son incompréhensible marginalisation au sein de l’exécutif de Ouest Provence.
Manœuvre politicienne, double péché d’orgueil, recherche obsédante d’une tribune politique, ce triple cocktail à la sauce bernardinienne a conduit la ville d’Istres, lors du Comité syndical d'hier, à se priver d’un poste de vice-président au San.

Premier épisode, Eric Casado, sur ordre, démissionne de son poste de vice-président pour laisser une place disponible. Poste où il avait été élu quelques semaines auparavant.

Deuxième épisode, François Bernardini veut présenter sa candidature. Ame de l’opposition au San, instigateur de la mise en cause de l’intégrité des délégués communautaires accusés de pénaliser volontairement la ville d’Istres, comment pouvait-il imaginer qu’un seul d’entre eux accepterait de voter pour lui ? Mais il pense encore que personne n’oserait un tel crime de lèse-majesté.

Troisième épisode. S’apercevant enfin que l’issue allait lui être défavorable et ne pouvant supporter d’être publiquement mis en minorité, il retire sa candidature. La place ayant été laissée vacante par un istréen, on peut légitimement penser que si un autre candidat istréen avait été présenté à ce poste, par exemple monsieur Laugier, il aurait été élu sans problème.
Mais si ce n’est Lui, il ne peut accepter que ce soit un autre istréen. Nicole Joulia ne propose donc aucun candidat.

Epilogue, madame Leboeuf, déléguée de Grans et seule candidate est donc élue vice-présidente.

Morale de cette (triste) farce : nos délégués communautaires, une fois de plus, ne sachant s’opposer aux initiatives malheureuses de François Bernardini, ont un peu plus marginalisé leur propre ville.
Si l’on y ajoute que ces mêmes délégués n’ont même pas participé aux deux votes suivants concernant d’une part la répartition des compétences entre Comité syndical, Bureau et Président et d’autre part la création et la composition du bureau, deux instances dont ils font partie, on peut vraiment se demander si nos représentants souhaitent encore participer au travail communautaire.

Heureusement, dans le même temps, le fonctionnement de l’intercommunalité ne s’arrête pas. Gilbert Ferrari a été désigné représentant titulaire de Ouest Provence au sein de l’association Pégase qui a pour objet le développement de la filière aéronautique, spatiale et de défense en région Paca ;
Un complément de ressources aux communes membres a également été voté dont 208 000 € au profit de la ville d’Istres.

Commentaire de texte (suite et fin)

Dernier point de commentaire sur ce moment d’anthologie que constitue l’interview de F.Bernardini dans Le Ravi. Il concerne l’intercommunalité.

« Une intercommunalité, ce n'est compliqué que si on veut que cela le soit ». Effectivement, jusqu’en novembre 2006, l’intercommunalité, ce n’était pas compliqué. Et puis il y a eu l’élection municipale.
Et comme les élus qui ont quitté l’équipe de Michel Caillat, pour obéir aux ordres, n’avaient en fait rien à reprocher à la gestion à laquelle ils avaient participé, il a bien fallu trouver quelque chose, inventer un grief.
Ce fut l’intercommunalité, qui d’un seul coup, devenait l’ennemi, celle qui empêchait le développement de la ville.
Un tel mensonge (personne à ce jour n’a encore donné des exemples de la marginalisation de la ville d’Istres de 2002 à 2006, et pour cause) ne pouvait que faire naître un climat regrettable.

« Il s'agit simplement de fédérer des villes pour qu'elles mutualisent leurs moyens sur un territoire ». C’est effectivement ce qui se fait à Ouest Provence depuis l’élargissement à six communes, sans qu’aucune commune ne soit lésée.
La preuve par les chiffres a largement prouvé que, loin d’être désavantagée, la ville d’Istres bénéficie encore de participations au delà du simple rapport démographique.
Et comment ne pas sourire quand on se rappelle la conception de la mutualisation que mettait en pratique François Bernardini quand il était directeur général du San. Dans sa bouche, le mot de cannibalisme devient particulièrement savoureux.

En obligeant les élus Istréens à une tactique suicidaire anti Ouest Provence, c’est lui-même qui a fragilisé la ville d’Istres. Le calcul était machiavélique. Il pensait en retirer le bénéfice en se présentant comme le sauveur, le recours. Il n’a fait que faire naître une suspicion quant à la volonté réelle de la ville d’Istres de participer au développement solidaire de notre intercommunalité.

Enfin, cerise sur le gâteau, ce chef-d’œuvre de langue de bois : « J'aurai donc peut-être à reconsidérer l'hypothèse de ma candidature lors des prochaines élections cantonales ».
Tout le monde sait que François Bernardini sera candidat dans le canton sud. Cet homme ne sait pas partager. Il veut tout le pouvoir.

Commentaire de texte (suite)

Poursuivons avec les propos, oh combien révélateur, parus dans Le Ravi.
Nous savions, depuis le dernier Comité syndical, que François Bernardini, manquait un peu de repères sur un certains nombre de dossiers.

Cela est confirmé avec celui de l’incinérateur, tant il y a d’approximations et d’erreurs.
Merci de nous confirmer ce que nous savions déjà, sa connivence avec J.C.Gaudin sur ce projet. Y mêler d’autres personnes et faire croire que le désaccord avec le président de la CUM se résume à des oppositions politiques est un peu facile.
En 2002, lorsque le projet d’incinérateur dans les quartiers nord est abandonné, c’est bien avec F.Bernardini que J.C.Gaudin commence ses approches. Et à cette époque, c’est R.Mazan et non B.Granié qui est maire de Fos.
Ce n’est pas non plus le groupe Suez qui porte le projet d’incinération de la CUM. Et le terrain sur lequel sa construction est prévue n’est pas acheté mais loué (rappelez-vous le retrait précipité, du projet de vente prévu à l’époque par le Pam, suite à la volonté du président de Ouest Provence de préempter les terrains).
Tout cela fait beaucoup d’informations erronées.

Mais le plus détestable est le mépris affiché envers tous ceux qui depuis des années se mobilisent contre l’incinérateur.
Les 12 275 istréens, les 22 770 habitants d’Ouest Provence qui se sont prononcés contre ce projet lors du référendum local, toutes les associations qui sont mobilisées au quotidien, seront certainement ravis d’apprendre qu’ils ne sont que de grands braillards. Une belle façon de respecter l’opinion des citoyens.
Faut-il enfin revenir sur l’argument ultra démagogique, emprunté à monsieur Assante, mettant en balance incinérateur et décharge d’Entressen. En oubliant tout simplement la proposition de Ouest Provence faite à la Communauté urbaine de Marseille de traiter ses déchets dans la future unité de traitement tri compostage et méthanisation de notre intercommunalité, prenant ainsi en compte la fermeture programmée de la décharge d’Entressen.

Tout cela manque vraiment de sérieux.

Pose de la première pierre du CFAI

Une manifestation important pour notre ville et notre intercommunalité s’est déroulée hier matin à Istres : la pose de la première pierre du centre régional de formation aux métiers de l’industrie.
L’implantation de cet équipement est stratégique pour Ouest Provence.
Avec l’école d’ingénieurs, avec la convention signée avec le Conservatoire National des Arts et Métiers, cela constitue le premier pôle d’enseignement supérieur de notre territoire. Il va permettre d'assurer les besoins de formation qui permettront de répondre positivement aux offres d’emploi importantes qui vont être proposées dans les toutes prochaines années.

La ville d’Istres va bénéficier directement de cette implantation puisque le gymnase et l’auditorium qui vont être construits bénéficieront en soirée et en week-end aux associations istréennes.
Deux équipements que notre enveloppe d’investissement ne nous aurait certainement pas permis de construire aussi rapidement.
Le président d’Ouest Provence a insisté sur le fait que le choix d’implantation et la décision de participer au financement des équipements annexes avaient recueilli l’unanimité des maires et des délégués de notre intercommunalité.
Il n’y a pas eu une hésitation pour choisir la ville d’Istres, parce qu’il était logique qu’un tel centre soit situé sur la ville centre de Ouest Provence.

Tous ceux qui, depuis décembre, font un procès d’intention déplorable aux délégués syndicaux et accusent ouvertement Ouest Provence d’agir au détriment de la ville d’Istres, sont aujourd’hui pris en flagrant délit de mensonge.
Il est plus que temps que la majorité municipale actuelle, et celui qui lui est de si mauvais conseil, comprennent que la stratégie de l’affrontement et du dénigrement est préjudiciable à tout le monde. La solidarité intercommunale n’a que faire de ces manœuvres politiciennes.

Commentaire de texte

Un nouveau morceau de choix dans Le Ravi du mois de novembre, avec la retranscription de l’interview de François Bernardini à Radio Grenouille. Tel qu’on l’a connu, on le retrouve. Toujours aussi facétieux.
Petite (et modeste) explication de texte :

« Istres a connu une cassure, un élan s’est brisé ». Tout à fait juste… mais depuis décembre 2006 ! Lorsque, le moment venu, nous ferons le bilan de l’action municipale de 2002 à 2006, que nous assumons, chacun se rendra compte que beaucoup a été fait, malgré le poids représenté par l’obligation de prendre en compte le mauvais entretien du patrimoine (construire, ça se voit plus qu’entretenir).

« Je me bats pour être le roi de mes clients ». Considérer les administrés comme des clients est révélateur. Cela veut dire que l’on attend quelque chose en retour, par exemple bien voter. Michel Caillat avait eu une phrase juste au cours de sa campagne : « nous devons répondre à des besoins, non rendre des services ». Le système clientéliste, on ne le connaît que trop. Il n’est pas juste car il ne satisfait pas celui qui en a le plus besoin, mais celui dont on pense qu’il vous en sera reconnaissant. Lorsqu’un élu permet à une personne d’obtenir un logement, il répond à un besoin si celle-ci est prioritaire. Mais que dire quand l’attribution dépend d’autres critères ou de relations privilégiées ?

« Si effectivement je suis parfois tenté de donner un conseil, c'est parce que l'on me le demande ». Savoureux ! Pour tous ceux qui ont pu assister au ballet des rendez-vous au bar de l’Olivier, aux parapheurs mairie apportés directement en ce même lieu par des employés municipaux, aux appels téléphoniques passés directement aux services municipaux, la formule fera sourire. Rappelons tout de même que les divergences avec Michel Caillat sont nées de l’exigence de François Bernardini d’être consulté sur tous les grands projets de la ville, alors même qu’il était inéligible. Son monopole de la parole Istréenne lors du dernier Comité syndical était-il consécutif à une demande de Nicole Joulia ? Demandez aux élus de la majorité actuelle, qui sont directement admonestés lorsque leur comportement ne lui convient pas, ce qu’ils en pensent… Mais il y a peu de chance qu’un seul d’entre eux prenne le risque de parler.

(à suivre…)

Une union sans réserve du peuple de gauche ?

Nicolas Maury a fait paraître sur son blog, le 24 octobre, un texte intéressant concernant les prochaines municipales.

Il nous explique d’abord que « Les communistes d'Istres rencontreront Nicole Joulia (Maire d'Istres) dans le cadre des élections municipales de mars 2008 ».
Serait-ce la confirmation d’une rumeur persistante indiquant que Nicole Joulia envisage de mener une liste en mars ?

Il nous informe que « les communistes lancent un appel à une union sans réserve du peuple de gauche », qu’il « ne faut pas être divisé » et que donc « La section du PCF a pris la décision de ne pas rencontrer la section d'Istres du Parti Socialiste ». On ne peut qu’être admiratif devant une logique aussi implacable.

Ce refus de rencontrer la section du Ps est justifié « pour affirmer notre solidarité avec les camarades d'Arles, de Port de Bouc, de Martigues, de Gardanne, d'Aubagne et des villes communistes ou le PS rêve de nous chasser ».
Il se trouve que, sauf erreur, PS et PC partiront ensemble à Arles, Port de Bouc, Martigues et Aubagne. On ne demande qu’à comprendre.

Ce qu’on a déjà compris, c’est que Nicolas Maury sera vraisemblablement sur la liste de François Bernardini et, comme il le dit lui même, « sur des bases programmatiques claires », comme par exemple « la remunicipalisation de l'eau ». On aimerait assister à sa discussion avec celui qui est à l’origine de la délégation de service de l’eau à la Seerc.

Enfin !

C’est effectivement la réflexion que l’on peut se faire à la lecture du panneau indiquant le début des travaux de la place de l’église. Mieux vaut tard que jamais.
Ces travaux étaient programmés pour janvier 2007 et devaient être terminés pour juin 2007, avant les animations de l’été, permettant aux Istréens de profiter d’une nouvelle place, avec fontaine, arbres, bancs, corbeilles papier, canisette et même, à proximité, toilettes publiques.
A la place, nous avons eu droit à un parking sauvage dégradant pour l’environnement et discriminant pour ceux qui, à quelques mètres de là, payaient leur place de stationnement..
Et pourquoi ce retard alors que les financements étaient acquis, les travaux inscrits et programmés ?
Ce retard, décidé par la nouvelle équipe municipale (dont ceux qui étaient alors adjoints de Michel Caillat en avaient pourtant approuvé le calendrier quelques mois avant) a d’abord permis de laisser croire à la population que tout était arrêté à cause de Ouest Provence.
La deuxième raison paraît évidente à la lecture du panneau d’information : la fin des travaux est prévue pour février 2008… peu avant l’élection municipale.
C’est pas de la belle tactique électorale bernardinienne ?
Et tant pis pour la qualité de vie du centre ville qui aura ainsi perdu 8 mois.

Prêt de salle municipale : quelques précisions

Le site internet de la ville nous informe, le 26 octobre, que la ville a décidé de faire appel de la décision du tribunal administratif sur le prêt de salles municipales.
Elle se base sur un avis du Conseil d’Etat de 1990 qui excluait de ces locations les « associations, groupements ou organismes à caractère politique » et ce afin « de mettre l’utilisation des locaux appartenant à la commune à l’abri de querelles politiques ou religieuses ».

Les conseillers juridiques de madame le Maire (ou sa directrice de cabinet qui nous a déjà démontré ses approximations en la matière) ont juste oublié l’article L2144-3 du code des collectivités locales qui, suite à la loi du 27 février 2002 (donc postérieure à l’avis du Conseil d’Etat de 1990), stipule : « Des locaux communaux peuvent être utilisés par les associations, syndicats ou partis politiques qui en font la demande. Le maire détermine les conditions dans lesquelles ces locaux peuvent être utilisés »
Oubli également une réponse du Ministère de l'intérieur en date du 01/03/2007 suite à une question écrite qui rappelle également cet article et fait référence à un avis du Conseil d’Etat, mais du 21 juin 1996, qui précise qu’il « appartient au maire de se prononcer sur toute demande de mise à disposition d’une salle communale ».
Décision qui est de sa seule appréciation.

Mais soyons rassurés, le journal La Marseillaise du 31 octobre nous informe de la prochaine rencontre citoyenne avec Michel Vaxès, député, le 12 novembre…. dans la salle du LCR du Prépaou, celle-là même qu’il n’était pas possible de prêter à un élu d’un autre parti.