Istres, alternative 2008

Contre l’incinérateur, plus que jamais

Plus de 700 personnes motivées, attentives, soucieuses de leur avenir (des « braillards » selon Bernardini) étaient présentes hier soir à Fos pour, encore une fois, manifester toute leur opposition à l’incinérateur.

Ils ont écouté avec attention les avocats leur rappeler le mauvais dossier de l’entreprise Evere, l’étude d’impact bâclée, les conclusions du commissaire du gouvernement favorables, dans les deux derniers cas, aux arguments de l’intercommunalité de Ouest Provence, pour finalement un jugement du tribunal administratif en faveur de la CUM.

Ils ont écouté avec étonnement Michel Vauzelle, président du Conseil régional, opposant de la première heure à l’incinérateur, leur lire la réponse du ministre Borloo à sa question écrite, justifiant son refus de s’impliquer par le fait que les travaux avaient déjà commencé.

Ils ont écouté avec émotion René Raimondi, maire de Fos, expliquer sa honte et sa colère envers des institutions qui préfèrent les arguments économiques à l’opinion des habitants, confirmant sa détermination à ne jamais capituler, se demandant, des larmes dans la voix, ce qu’il y avait de plus à faire face à ce mur d’indifférence et de mépris.

Une certitude à l’issue de cette soirée : plus que jamais, la population, les associations et les élus restent mobilisés.

Si les maires de Fos, Port-St-Louis, Istres et Grans étaient présents, on a cependant remarqué l’absence de quelques candidats istréens à la prochaine élection municipale. Un manque de motivation pour cette juste cause peut-être ? Ou un emploi du temps trop chargé….

Les « braillards » ont remis ça !

Lors du dernier Comité syndical, les 71 délégués communautaires ont approuvé à l’unanimité une motion demandant « solennellement à Monsieur le Président de la République Française de bien vouloir intégrer le cas du dossier de Fos-sur-Mer à la liste des projets en cours, pour lesquels il a été décidé un moratoire ».

Ainsi donc, ceux que François Bernardini n’a pas hésité à qualifier de « braillards » (les opposants à l’incinérateur) montrent qu’ils ne sont pas décidés à baisser les bras. Notons au passage que ce dernier n’a pas hésité une seconde à rejoindre ces braillards puisque, à l’exception d’une observation de détail, il a lui aussi voté cette motion. Cherchez la contradiction !

Il est vrai que la solidité et le sérieux de l’argumentation développée dans cette motion ne lui laissait pas beaucoup de place à la contestation, sauf à s’afficher ouvertement pro incinérateur. Un peu délicat à 4 mois de l’élection municipale.

Cette motion, que vous pouvez consulter ici, s’en tient aux faits, démontrant bien qu’il n’y a nulle divergence politique, ou bataille politicienne, mais une simple demande du respect de la démocratie et de la protection de la santé publique.

Commentaire de texte (suite)

Poursuivons avec les propos, oh combien révélateur, parus dans Le Ravi.
Nous savions, depuis le dernier Comité syndical, que François Bernardini, manquait un peu de repères sur un certains nombre de dossiers.

Cela est confirmé avec celui de l’incinérateur, tant il y a d’approximations et d’erreurs.
Merci de nous confirmer ce que nous savions déjà, sa connivence avec J.C.Gaudin sur ce projet. Y mêler d’autres personnes et faire croire que le désaccord avec le président de la CUM se résume à des oppositions politiques est un peu facile.
En 2002, lorsque le projet d’incinérateur dans les quartiers nord est abandonné, c’est bien avec F.Bernardini que J.C.Gaudin commence ses approches. Et à cette époque, c’est R.Mazan et non B.Granié qui est maire de Fos.
Ce n’est pas non plus le groupe Suez qui porte le projet d’incinération de la CUM. Et le terrain sur lequel sa construction est prévue n’est pas acheté mais loué (rappelez-vous le retrait précipité, du projet de vente prévu à l’époque par le Pam, suite à la volonté du président de Ouest Provence de préempter les terrains).
Tout cela fait beaucoup d’informations erronées.

Mais le plus détestable est le mépris affiché envers tous ceux qui depuis des années se mobilisent contre l’incinérateur.
Les 12 275 istréens, les 22 770 habitants d’Ouest Provence qui se sont prononcés contre ce projet lors du référendum local, toutes les associations qui sont mobilisées au quotidien, seront certainement ravis d’apprendre qu’ils ne sont que de grands braillards. Une belle façon de respecter l’opinion des citoyens.
Faut-il enfin revenir sur l’argument ultra démagogique, emprunté à monsieur Assante, mettant en balance incinérateur et décharge d’Entressen. En oubliant tout simplement la proposition de Ouest Provence faite à la Communauté urbaine de Marseille de traiter ses déchets dans la future unité de traitement tri compostage et méthanisation de notre intercommunalité, prenant ainsi en compte la fermeture programmée de la décharge d’Entressen.

Tout cela manque vraiment de sérieux.

Opposition à l’incinérateur ?

Alain Aragneau va-t-il se rallier à Roland Chassain qui, aujourd’hui dans

la Provence

, affirme qu’il va demander un moratoire pour que les travaux de l’incinérateur soient interrompus ? A ce,jour, il se contente de faire les gros yeux à Renaud Muselier et à Jean-Claude Gaudin en disant qu’il n’est pas d’accord.

Il dit même qu’il y a toujours été opposé. Personne ne se souvient pourtant de l’avoir vu dans une des très nombreuses manifestations organisées ces dernières années contre l’incinérateur. Il avait même parlé de « mascarade » à propos du référendum populaire.

Faut-il s’étonner que, dans ses huit priorités sur les grands dossiers locaux, il n’y en ait aucune consacrée à l’incinérateur ?

Incinérateur : hypocrisie et alliances objectives

Chacun aura sans doute apprécié à sa juste mesure l’annonce ce jeudi après midi de la signature du pacte écologique de Nicolas Hulot par Jean-Claude Gaudin au nom de la ville de Marseille.
Que celui qui veut imposer à toute une population, contre son gré, de construire chez elle un incinérateur, signe un pacte où il est question de prévention en terme de santé, de préservation de l’environnement, de respect des procédures de démocratie participative, cela relève d’une hypocrisie sans nom et d’une triste manœuvre électoraliste.

Il se trouve que, dans une revue régionale, F.Bernardini, de son côté, se positionne d’une façon très ambiguë sur le projet d’incinérateur, parlant de blocage ennuyeux, de juste mesure, s’étonnant que les choses aient évolué brusquement.
Il est vrai qu’il n’a jamais, à ce jour, manifesté publiquement son soutien à tous ceux qui combattent ce projet.

Les 12 000 électeurs Istréens qui sont allés voter en janvier 2005 pour manifester leur refus à 97,14%, apprécieront comme il se doit cette position.
Et on attend avec curiosité de savoir ce qu’en pense Nicole Joulia qui, dans son programme (certes inspiré sinon rédigé par le même homme), affirmait un « refus catégorique à tout projet d’incinérateur ».
Il est vrai que cette affirmation se trouvait tout à la fin d’une longue liste de promesses concernant l’environnement, comme si cette lutte était loin d’être sa préoccupation première. Lui aurait-on alors suggéré de se faire discrète sur ce sujet… ?
Pour ceux qui avaient encore des doutes sur les alliances objectives qu’il y a toujours eu, et qu’il y a encore, entre J.C.Gaudin et F.Bernardini, les choses commence à s’éclaircir.

Comment, en regard, ne pas se souvenir des engagements forts et constants de Michel Caillat et Alain Detavernier, accompagnés d’élus et de militants de la section socialiste, présents lors des manifestations, des réunions publiques, des nombreuses actions, pour affirmer leur refus de laisser J.C.Gaudin imposer sur notre territoire un incinérateur refusé par toute une population.