Il est souvent intéressant de rapprocher des déclarations faites à quelques jours d’intervalle.
Le 17 novembre à Istres, à l’inauguration du siège d’Alain Aragneau, Renaud Muselier nous refait le même coup que lors de la campagne législative : « Pour le reste, je redis à tous que la ville de Marseille n’a pas l’intention de s’étendre ».
Quelques jours plus tôt, Jean-Claude Gaudin, parlant de la réforme du statut des ports autonomes, explique pourtant : « Il y a nécessité absolue à imaginer des mécanismes de péréquation et de redistribution des recettes fiscales … La taxe professionnelle versée au San Ouest Provence est de 75 millions d’€ à comparer aux 25 versés à MPM »
Il ne s’agit plus d’annexion du territoire (il a dû se rendre compte de la difficulté de l’obtenir rapidement) mais de récupération de taxe professionnelle. C’est une autre façon de dire la même chose. Selon que l’on se trouve à Marseille ou à Istres, le discours de l’UMP s’adapte.
Mais c’est encore plus scandaleux. Il ne s’agit plus de partager des ressources, mais de puiser dans la caisse de l’autre, sans contrepartie.
En quelque sorte, à Ouest Provence d’assumer la totalité des charges induites (constructions de logements pour que les salariés des différentes entreprises puissent se loger, engorgement des axes routiers, retombées directes de la pollution, dépenses de service des villes pour leurs habitants travaillant sur le site), à Marseille Provence Métropole de percevoir une partie des recettes fiscales.
Le comble : Marseille toucherait la taxe professionnelle provenant de l’incinérateur qu’elle veut nous imposer ? On croit rêver !
Alain Aragneau croit-il toujours, sans état d’âme, tout ce que vient dire Renaud Muselier à Istres ?
François Bernardini en parle-t-il avec Jean-Claude Gaudin lorsqu’il le rencontre ?
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