Des courriers d’invitation envoyés par le Cdt des pompiers à tous les élus d’Istres, seuls ceux destinés à l’opposition ne sont parvenus aux destinataires.
Sans doute un pur hasard protocolaire !
Je ne retiendrai qu’une chose de cette Ste Barbe à laquelle, pour la première fois depuis longtemps, je n’ai pu participer. Mes copains pompiers, hommes du rang, sous officiers et officiers m’ont manqué. La solennité de la cérémonie ne parvient jamais à cacher la fraternité qui unit ces hommes et ces femmes dans un combat presque quotidien au service des autres.
Existe-t-il un plus grand et plus noble sacrifice que celui de sa vie pour en sauver d’autres ? La politique est bien loin de la pensée de ces gens d’honneur. Il suffit, si cela est possible, d’en connaître un ou deux qui exceptionnellement ne voulaient pas être pompier depuis qu’ils étaient tout petits, pour comprendre que ces soldats ne sont pas comme les autres.
Ils vivent en sachant que chaque intervention n’a qu’un but « la vie de l’autre » ! Ils apprennent durant des années à sécuriser les autres et leur travail, ils apprennent durant des années encore que la sécurité n’est jamais totale et que demain, le feu, l’eau, une chute dans le vide ou un mur qui s’écroule peut enlever un, deux ou plus encore de camarades de la caserne. Il restera la famille, les enfants et seulement les frères d’armes pour les porter.
Si la passion que je place dans ce texte est forte, c’est sûrement que, par delà l’admiration que je leur porte, j’ai souvent eu à constater leur savoir faire sur le terrain. Au bord de la route, à la crèche la Tonnelle, dans la colline du Miouvin, ou à la gare de Miramas, beaucoup d’occasions m’ont été données de les voir agir en équipe, sans heurts et avec toujours une redoutable efficacité.
Ma vie professionnelle dans les essais en vol m’a fait connaître la gestion du risque, et la présence toujours rassurante des pompiers au départ et au retour de l’avion. Ma vie de citoyen m’a appris la vie difficile des ces hommes. Ma vie d’élu m’a donné l’occasion de rencontrer des hommes dignes de la reconnaissance de la république, au premier rang de laquelle se trouve la mairie.
Vincent Honoré a été un chef remarquable de la caserne d’Istres, il sera un officier supérieur incontournable pour Aix en Provence.
J’aurais aimé le lui dire personnellement et le féliciter ; la petite politique m’en a empêché, je le fais donc de cette façon, avant de le faire de vive voix.
Bonne route Vincent et merci encore à toi et à tous tes camarades pour votre abnégation.
Alain Detavernier
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