Istres, alternative 2008

Amitié et respect pour des soldats valeureux

Des courriers d’invitation envoyés par le Cdt des pompiers à tous les élus d’Istres, seuls ceux destinés à l’opposition ne sont parvenus aux destinataires.
Sans doute un pur hasard protocolaire !
Je ne retiendrai qu’une chose de cette Ste Barbe à laquelle, pour la première fois depuis longtemps, je n’ai pu participer. Mes copains pompiers, hommes du rang, sous officiers et officiers m’ont manqué. La solennité de la cérémonie ne parvient jamais à cacher la fraternité qui unit ces hommes et ces femmes dans un combat presque quotidien au service des autres.

Existe-t-il un plus grand et plus noble sacrifice que celui de sa vie pour en sauver d’autres ? La politique est bien loin de la pensée de ces gens d’honneur. Il suffit, si cela est possible, d’en connaître un ou deux qui exceptionnellement ne voulaient pas être pompier depuis qu’ils étaient tout petits, pour comprendre que ces soldats ne sont pas comme les autres.
Ils vivent en sachant que chaque intervention n’a qu’un but « la vie de l’autre » ! Ils apprennent durant des années à sécuriser les autres et leur travail, ils apprennent durant des années encore que la sécurité n’est jamais totale et que demain, le feu, l’eau, une chute dans le vide ou un mur qui s’écroule peut enlever un, deux ou plus encore de camarades de la caserne. Il restera la famille, les enfants et seulement les frères d’armes pour les porter.
Si la passion que je place dans ce texte est forte, c’est sûrement que, par delà l’admiration que je leur porte, j’ai souvent eu à constater leur savoir faire sur le terrain. Au bord de la route, à la crèche la Tonnelle, dans la colline du Miouvin, ou à la gare de Miramas, beaucoup d’occasions m’ont été données de les voir agir en équipe, sans heurts et avec toujours une redoutable efficacité.
Ma vie professionnelle dans les essais en vol m’a fait connaître la gestion du risque, et la présence toujours rassurante des pompiers au départ et au retour de l’avion. Ma vie de citoyen m’a appris la vie difficile des ces hommes. Ma vie d’élu m’a donné l’occasion de rencontrer des hommes dignes de la reconnaissance de la république, au premier rang de laquelle se trouve la mairie.

Vincent Honoré a été un chef remarquable de la caserne d’Istres, il sera un officier supérieur incontournable pour Aix en Provence.
J’aurais aimé le lui dire personnellement et le féliciter ; la petite politique m’en a empêché, je le fais donc de cette façon, avant de le faire de vive voix.
Bonne route Vincent et merci encore à toi et à tous tes camarades pour votre abnégation.

Alain Detavernier

Petite chronique de la vie ordinaire….

Remise hier du colis de Noël aux seniors, gymnase André Noël.
Pour les accueillir à l’entrée, tout naturellement, madame le Maire et plusieurs élus.
Plus curieusement, d’abord à l’extérieur puis à l’intérieur, notre pensionnaire du bar de l’Olivier était là. Impossible de l’éviter, la poignée de main était incontournable.

Première curiosité que cet accueil par un non élu.
La commission de contrôle des comptes de campagne sera sans doute très intéressée par cette façon d’assurer sa promo dans une manifestation organisée par la municipalité.

Deuxième scène étonnante. Etre là ne lui suffit pas. Il se croit autorisé de décider qui peut être présent ou non. Ainsi Claudie Mora, élue et membre du Conseil d’administration du CCAS, a été invitée sans ménagement à dégager le terrain.
Sans doute son appartenance à la liste du « Contrat Citoyen » et à celle que mènera Alain Detavernier était-elle jugée incompatible avec sa présence à cet endroit.

Ainsi va la vie municipale. A chacun sa façon de respecter les élus, fussent-ils dans l’opposition.

Le logement, un enjeu primordial

Obtenir un logement est une des grandes préoccupations pour beaucoup de Français. Les Istréens ne sont donc malheureusement pas épargnés.
Dans ce contexte, le mandat d’élue au logement n’est donc pas chose facile. Il faudrait multiplier les solutions tant les sollicitations sont nombreuses.
Il me parait opportun aujourd’hui de dresser le bilan de ma délégation en tant qu’élue en charge du logement de la ville, jusqu'en novembre 2006.
Un bilan positif, n’en déplaise à certains, et facilement vérifiable.
Les actions engagées et réussies ont été axées sur :
- Création en Mairie d’un véritable service logement prenant en compte toutes les demandes et venant en aide aux demandeurs dans le long parcours du combattant à la recherche d’un logement.
- Mise en place d’un réel partenariat avec tous les bailleurs sociaux qui a permis l’obtention de nombreuses offres de logements (le contingent Mairie étant très minime dans les lotissements) mais aussi avec les différents partenaires institutionnels (Conseil Général, Ouest Provence, Préfecture….etc.) qui nous ont fait confiance.
- Ouverture d’une agence locale à Istres de la SACEMI, jusque là basée à Marseille, normalisation des attributions de logements profitables aux Istréens, ainsi que la reprise des négociations et l’aboutissement de la vente de la Grande Conque tant attendue par les habitants.
- La tenue de permanences hebdomadaires au centre ville mais aussi au Prépaou au service des familles pour les orienter et rechercher des solutions.
- Création d’une commissions aide aux impayés de loyers qui a eu pour objectif le maintien dans le logement des familles en difficultés. Un travail piloté par le service logement et en partenariat avec tous les services sociaux.

Toutes ces actions ont permis de passer d’une cinquantaine de logements attribués à plus de 300 par an, en toute transparence, en faisant aboutir dès le début de mon mandat les demandes les plus anciennes au bénéfice principalement des Istréens, et en préservant l’esprit d’équipe avec les autres collègues élus.
Ma longue expérience professionnelle dans le domaine du logement a permis tout au long de ma mission électorale, accomplie avec passion, d’obtenir des résultats que j’aurais aimés plus conséquents car, bien qu’on ne puisse rester insensible à la détresse d’autrui, il n’est malheureusement pas possible de satisfaire tous les demandeurs.

Forts de cette expérience, nous vous soumettrons prochainement nos propositions pour répondre au mieux à cet enjeu, pour satisfaire ce qui devrait être un droit et qui est encore trop souvent une longue quête.


Adèle Fleury

Souvenir et émotion

Il y a trois ans, le samedi 27 novembre, Marcel Guelfucci nous quittait. Il n’avait que 72 ans.
Il n’était plus élu, mais était toujours présent dans les grands moments de la vie municipale. Beaucoup ont été profondément attristés.
Marcel Guelfucci, c’était un long moment de l’histoire istréenne. Beaucoup sont passés par les classes de l’instituteur et du directeur de l’école Gouin.
Il fut élu pendant 30 ans, adjoint à l’urbanisme avec Jacques Siffre, délégué communautaire dès la création du SCA. Un homme qui a donné beaucoup de son temps pour sa ville.
Ce fut également un militant socialiste, homme de gauche sincère.
Il y a trois ans déjà. Nous ne l’oublions pas.

Notre modèle de sport citoyen

Dans la Provence de samedi, Nicole Joulia nous fait part de l’intérêt manifesté au congrès des maires de France pour ce qu’elle appelle « notre modèle de sport citoyen ».
Il est indéniable que la politique éducative et sportive de la ville d’Istres est d’une grande qualité. Il n’est donc pas étonnant que quelques villes se soient inspirées de certaines de nos méthodes.
C’est même une fierté pour les élus qui ont élaboré et mis en place cette politique, développée par des agents municipaux particulièrement impliqués.
Une politique soutenue par l’ensemble des élus depuis de nombreuses années.

Comment comprendre qu’en novembre 2006 une partie d’entre eux ait choisi de faire éclater cette équipe, de casser cette dynamique ?
Comment comprendre que ces élus, qui ont eu toute leur part d’initiative dans cette politique, qui ont pu exercer toutes leurs responsabilités, aient délibérément accusé le maire sortant, lors de la campagne électorale, d’avoir mis la ville à l’arrêt et de les avoir tenus à l’écart de la gestion de la ville ?
Chaque jour (cet article de presse en est le dernier exemple) apporte la preuve du contraire et démontre qu’il ne s’agissait que de mensonges délibérés à visée électoraliste.
Il est dommage que ces élus, pour satisfaire les exigences d’un homme impatient, aient pris cette responsabilité qui pourrait avoir de fâcheuses conséquences en mars 2008.

Prêt de salle municipale : quelques précisions

Le site internet de la ville nous informe, le 26 octobre, que la ville a décidé de faire appel de la décision du tribunal administratif sur le prêt de salles municipales.
Elle se base sur un avis du Conseil d’Etat de 1990 qui excluait de ces locations les « associations, groupements ou organismes à caractère politique » et ce afin « de mettre l’utilisation des locaux appartenant à la commune à l’abri de querelles politiques ou religieuses ».

Les conseillers juridiques de madame le Maire (ou sa directrice de cabinet qui nous a déjà démontré ses approximations en la matière) ont juste oublié l’article L2144-3 du code des collectivités locales qui, suite à la loi du 27 février 2002 (donc postérieure à l’avis du Conseil d’Etat de 1990), stipule : « Des locaux communaux peuvent être utilisés par les associations, syndicats ou partis politiques qui en font la demande. Le maire détermine les conditions dans lesquelles ces locaux peuvent être utilisés »
Oubli également une réponse du Ministère de l'intérieur en date du 01/03/2007 suite à une question écrite qui rappelle également cet article et fait référence à un avis du Conseil d’Etat, mais du 21 juin 1996, qui précise qu’il « appartient au maire de se prononcer sur toute demande de mise à disposition d’une salle communale ».
Décision qui est de sa seule appréciation.

Mais soyons rassurés, le journal La Marseillaise du 31 octobre nous informe de la prochaine rencontre citoyenne avec Michel Vaxès, député, le 12 novembre…. dans la salle du LCR du Prépaou, celle-là même qu’il n’était pas possible de prêter à un élu d’un autre parti.

Les gamineries vont-elles un jour cesser ?

Dernier épisode.
Alain Detavernier reçoit la semaine dernière un courrier de Nicole Joulia lui rappelant les précautions à prendre concernant la tribune d’expression des élus dans Istres Mag à l’approche des élections municipales. Bonne initiative de sa part.
Prenant en compte ce courrier et rassurant madame le Maire qui lui dit « savoir pouvoir compter sur son sens des responsabilités », Alain Detavernier propose à madame le Maire, par courrier, un nouveau texte en remplacement de celui initialement proposé afin d’éviter tout désaccord avec ses recommandations,. Et transmet également par mail au service communication le nouveau texte.
Refus catégorique de la directrice de cabinet, au prétexte que ce nouveau texte est déposé au delà de la date limite du 15 du mois.
Sachant que le courrier de madame le Maire date du 16 octobre (soit le lendemain de la date limite), il était difficile de satisfaire à ses souhaits en respectant ce délai.
Soit il faut interpréter ce courrier comme une simple manœuvre pour préparer de futurs recours, ce que nous ne pensons pas.
Soit, plus vraisemblablement, il s’agit d’un refus personnel de la directrice de cabinet (après avis au bar de l’Olivier ?). Il serait temps que madame le maire se rende compte que ces oukases de plus en plus fréquentes de sa collaboratrice ne font que la ridiculiser en laissant penser que les décisions se prennent sans elle.

Des paroles en contradiction avec les actes

Depuis fin septembre, madame le Maire tente, par voie de presse, de se donner l’image d’une personne au dessus de la mêlée, parée de toutes les vertus et indignée des petitesses politiciennes.
Comme si elle était étrangère à la comédie orchestrée par elle même et ses proches, ou comme si elle se préparait à un nouveau rôle.

Il est vrai que depuis quelque temps, le pensionnaire du bar de l’Olivier agace de plus en plus un grand nombre de ceux qui avaient bien voulu croire qu’il avait changé. Ils retrouvent même de plus en plus l’homme, autoritaire, personnel, clientéliste et prêt à toutes les alliances. Le retour raté lors du dernier Comité syndical n’a pas contribué à arranger les choses.
De là, en comparaison, à ce que madame le Maire veuille se donner l’image d’une innocente angélique, il y a un abîme. Ses propres pratiques sont aux antipodes de cette image.

-Mme le Maire « ne se reconnaît pas dans ces violences et ces jeux de rôles savamment orchestrés » ! Mais orchestrés par qui ? En imposant à ses collègues élus, une demi heure avant le Conseil, François Bernardini comme délégué communautaire, elle savait que cela mènerait à ce dont nous avons été témoin. C’était même son but unique !

Il paraît aussi qu’elle sera « plus que jamais présente si l’on réussit à élever le débat ».
Mais qui donc a contribué à le polluer, en multipliant les attaques mensongères et déplacées envers Michel Caillat depuis novembre 2006 ?
Qui donc a mis en doute la probité de tous les autres maires de l’intercommunalité, en les accusant faussement de ne pas respecter l’équité ?

Elle peut dire également, « La vraie plus-value, ce sont les idées des autres. Il faut s’en nourrir pour arriver ensemble ».
Puis dans le même élan, elle refuse tout débat lors des conseils municipaux. Tous ceux qui ne pensent pas « comme il faut » sont systématiquement écartés.

Elle peut aussi prétendre « qu’il faut faire travailler les gens ensemble, rechercher l’équilibre avec eux ». Est-ce pour cela qu’elle a laissé menacer, par deux de ses adjoints, un directeur d’équipement coupable à ses yeux d’être engagé politiquement ? Est-ce pour les mêmes raisons qu’elle a demandé au président de Ouest Provence de déplacer vers d’autres villes d’anciens employés mairie aux pensées non conformes ?

Et les exemples pourraient ainsi être multipliés. Il faut arrêter de vouloir faire croire que madame le Maire serait une personne pure et innocente, ne pensant qu’au bien des Istréens.

La réalité, est loin d’être celle là.
Une fois tombé le masque et dissipée la fumée, il reste un maire qui a réussi, en six mois, à mettre notre ville en situation de péril, à lui faire perdre son respect au sein de l’intercommunalité, à raviver la suspicion des institutions de l’Etat alors que Michel Caillat avait réussi à rétablir notre crédibilité, bien mal en point fin 2002.

En vérité, nous avons un maire qui laisse, de façon inacceptable, sa ville être dirigée par une personne non élue.
Que peut attendre la ville d’Istres, et que peuvent espérer les Istréens, face à un tel comportement ? Si l’habit ne fait pas le moine, l’hypocrisie ne crée pas l’innocence.

Y-a-t-il encore un Maire à Istres ?

Ou faudrait-il formuler autrement la question : qui est vraiment le Maire à Istres ?
Le dernier Comité syndical, en même temps qu’il a révélé une prestation plutôt ratée de celui qu’on essaye de nous présenter comme le sauveur de la ville, a surtout permis de constater que nos élus ne sont plus que de pâles figurants. Nicole Joulia a beau expliquer que les débats n’étaient pas à la hauteur de ce qu’elle espérait (une pierre dans le jardin de celui à qui elle garde la place), la réalité est bien qu’elle est définitivement passée au second plan.
Sinon,
comment expliquer que c’est au bar de l’Olivier que se prennent les rendez-vous importants, avant d’aller voir madame le Maire ?
comment expliquer que tous ceux qui veulent un petit coup de pouce, ou plutôt un passe-droit, pour un logement ou un emploi, doivent aussi passer par la case bar de l’Olivier ? Sans pour autant obtenir gain de cause, car les temps ont changé.
comment expliquer que F.Bernardini, non élu et donc sans légitimité, téléphone directement aux services de la ville (personnel ou services techniques) pour faire avancer des dossiers afin de satisfaire tel ou tel (vive le clientélisme) ?
comment expliquer que ces mêmes services acceptent ce type d'ingérence ?
comment expliquer que F.Bernardini, qui décidemment ne fait confiance à personne, double les rares visites de quartier en allant lui-même sur le terrain, n’hésitant pas, là encore, à téléphoner directement aux services de la ville parce que certains petits travaux n’avancent pas assez vite ?
Les témoignages que nous recevons sont de plus en plus nombreux, de plus en plus indignés.
Jamais une ville n’aura ainsi été dirigée de l’extérieur.
Jamais un Maire n’aura ainsi été « aux ordres ».
C’est encore une belle image de la démocratie que nous offrons.

Pour ne pas insulter la mémoire de Félix Gouin

C’est avec regret et tristesse que je suis dans l’obligation d’annoncer l’annulation de la commémoration du 30ème anniversaire de la disparition de Félix Gouin, le 25 octobre. Annoncée il y a 18 mois sous la mandature de Michel Caillat, cette manifestation se voulait être un salut profond et respectueux, destiné à un Istréen qui avait su porter très haut le nom même de la ville d’Istres.
Des chercheurs, des archivistes, des citoyens et des membres des Amis du Vieil Istres, tous avaient accepté de contribuer à construire le contenu de cette manifestation, en nous présentant l’œuvre et la vie istréenne de cet homme d’exception. A la condition bien sûr qu’il s’agisse d’une manifestation consensuelle, réunissant tous les Istréens.

Malgré une invitation écrite pour participer légitimement et en bonne place au théâtre de l’Olivier le 25 octobre, Mme le Maire, et probablement son conseiller politique Mr Bernardini, ont pernicieusement choisi soudain, en catastrophe, de célébrer ce jeudi 4 Octobre, en mairie, le 123ème anniversaire de la naissance de Félix Gouin. Ce qui, je le reconnais, est original !
Vous comprendrez tous qu’à ce petit jeu digne de l’école maternelle, ceux qui étaient animés par les mots « honneur et reconnaissance » ne souhaitent en aucune façon participer à une telle mascarade. Il ne faut pas confondre commémoration avec manipulation ou élection !

Le choix du théâtre de l’Olivier avait pour but de convier tous les anciens Istréens à une soirée du souvenir qui ne pouvait qu’être émouvante. Et à faire découvrir à ceux qui ne le connaissaient pas un grand homme public.
Cette annulation provoquée va les priver de ce moment rare. Elle va priver Istres de la visite d’un certain nombre d’anciens parlementaires et dignitaires nationaux qui avaient souhaité marquer de leur présence cet hommage à leur ancien collègue Félix Gouin. Je regrette profondément d’être contraint à ce choix à cause de comportements aussi infantiles que ridicules, que nous ne voulons pas faire nôtres.
Mais il est des moments de la vie politique où il faut savoir s’effacer pour ne pas perdre sa dignité.

J’espère que chacune et chacun comprendront les justes raisons de ce choix.

Alain DETAVERNIER