Istres, alternative 2008

La défense du service public ?

Dans son document du 4 juin où il annonce ses priorités sur les grands dossiers locaux, Alain Aragneau, candidat de l'UMP, explique que « c’est par une vision pratique et adaptée à notre époque que nous améliorerons nos services publics » et annonce « Je soutiendrai ces réorganisations au service de tous ».
C’est sans doute pour cela que nous ne l’avons pas entendu nous expliquer sa position sur le projet de fermeture imminente du centre de sécurité sociale d’Istres.
Oh pardon… il se dit qu’il aurait signé la pétition présentée mardi sur le marché par les délégués CGT…

Gardons notre circonscription à gauche

Trois jours après le premier tour des législatives, une fois retombés les premiers enthousiasmes et les premières déceptions, que penser du résultat istréen ?

Certes, le candidat de l’UMP arrive nettement en tête. Mais si nous comparons les résultats droite-gauche de 2002 et 2007, il n’y a pas lieu de s’affoler.

- Vaxès (PC) en 2002 faisait 28.37 %. Vaxès et Raimondi (PS) font 30.87 % en 2007. Soit un gain de 2.50 %

- Fructus (UMP) et Rodriguez (FN) faisaient 43.94 % en 2002 – Aragneau (UMP) et Rodriguez font 45.22 % en 2007. Soit un gain de 1.28 %.

Loin d’un raz-de-marée local d’un candidat, nous assistons en fait à une confirmation des résultats de la présidentielle au niveau national, à savoir un siphonage massif des voix du FN par l’UMP.

René Raimondi, malgré une campagne d’une rare bassesse contre lui, fait un score honorable sur notre ville, à deux points du député sortant.

Le coup tordu de Joulia/Bernardini, fait un flop retentissant. Leur candidate officielle, Dany Sans, arrive en 6è position, derrière le Front National et l’inconnu du Modem, rassemblant tout juste 5,68 % des voix. Son tract ignoble (dont personne n’a de doute sur son véritable auteur) n’aura servi à rien.

Comme quoi il n’est pas si aisé de manipuler les électeurs qui savent heureusement déjouer les petites manœuvres politiciennes.

Si l’on garde les mêmes comparaisons au niveau de la circonscription, UMP-FN avaient, en 2002, 1.72 % d’avance sur le PC. Ils ont, en 2007, 7.22 % de retard sur le PC-PS.

La victoire du candidat de gauche, sans être acquise, est cependant tout à fait possible.

Fidèle à ses valeurs de gauche et soutenu par la section du parti socialiste istréen, notre groupe, tout naturellement, a soutenu René Raimondi, candidat du parti socialiste au premier tour.

Tout aussi naturellement, nous appelons l’ensemble des forces de gauche à faire barrage, dimanche prochain, au candidat de l’UMP.

Nous savons que pour beaucoup, la rancœur est grande. La mémoire est encore vive de certaines alliances ambiguës à l’élection municipale de décembre ou des insultes du premier tour de la part de certains qui aujourd’hui se rallient à grand fracas.

Nous leur demandons de faire preuve du plus de dignité et d’intelligence afin que notre circonscription reste à gauche.

Un dernier coup tordu

Nous ne pensions pas avoir aussi rapidement confirmation de ce que nous disions dans notre précédent texte.

Un tract assez ignoble a été diffusé cette nuit sur Istres, appelant à voter pour Dany Sans mais dont le contenu vise essentiellement à salir René Raimondi.

Tous ceux qui ont suivi durant des années les campagnes électorales à Istres auront tout de suite reconnu l’origine de ce coup tordu.

A deux jours du premier tour, chacun pourra également constater que c’est, à ce jour, le seuls tract malsain distribué sur la ville.

Istres sera-t-elle, un jour, à l’abri de ces pratiques détestables ; Nous avons, durant trop d’années, subi ces atmosphères délétères, ces tracts orduriers ou diffamatoires, ces attaques personnelles.

Depuis 2003, la ville avait progressivement retrouvé sa sérénité et son calme, elle était de nouveau considérée à sa juste valeur par tous ses partenaires institutionnels.

Depuis un an, depuis le retour annoncé du soi-disant sauveur, tout recommence. Cela ne peut malheureusement pas être le fruit du hasard. Aucune envie de pouvoir ne peut justifier de pourrir ainsi l’ambiance d’une ville.

A chacun sa conception du débat politique

La campagne présidentielle avait laissé percevoir un appétit des Français pour le débat politique, révélé notamment à travers les débats participatifs. Encore faut-il que le menu qu’on leur présente fasse envie et incite à l’échange.
Ce que nous voyons aujourd’hui avec la campagne législative ou la vie municipale n’est pas très encourageant.

Il faut dire que le mépris s’affiche au plus haut niveau. Un premier ministre qui parle d’imposture morale de la gauche, c’est pour le moins indigne. Pourquoi une victoire, fût-elle large, doit-elle engendrer le mépris ou l’arrogance.
Lors de la réunion publique du candidat de l’UMP à Istres, il a été dit que « lorsque l’on aime la France, on vote à droite ». Est-ce que la défense de sa famille politique, de ses idées, ne peut se faire sans insulter son adversaire ?
Une autre candidate, de droite ou du centre on ne sait plus vraiment, a inauguré sa campagne en présence de madame Joulia et Mr Bernardini, en invectivant avec brutalité et mépris des membres de notre groupe qui eux ne sont même pas candidats !

Il est vrai qu’à Istres, nous sommes particulièrement bien servis. Entre les invectives, les moqueries, les insultes qui ne cherchent qu’à salir les personnes, ou plus récemment les tags sur des murs de la ville, il ne reste pas beaucoup de place pour le débat serein.
Certes, cela permet de cacher le manque d’idées ou de propositions. Ces pratiques sont, elles aussi, de retour et le climat s’en ressent. Sachons raison garder, car les électeurs ont aussi le sens du respect de l’autre.

Pour notre part, et c’est la règle sur ce blog, nous préférons les arguments (et merci à ceux qui les contestent, cela fait avancer la réflexion), la critique qui n'exclut pas le respect de chacun (sans attaques personnelles méprisantes) et la recherche du débat (même si on nous l’interdit en Conseil municipal).
Il y a toujours un moment où la citoyenneté reprend la main sur des acteurs politiques (ou qui aimeraient l’être... ou qui croient l’être...) dont l’agitation et l’invective représentent le seul programme politique.

Ne rien relâcher

C’est bien sûr une immense déception que nous ressentons, à la dimension des espoirs qu’avait suscités la campagne de Ségolène Royal. La défaite est réelle, nette. Elle est sans conteste le résultat du manque de solidarité évident manifesté envers Ségolène Royal. Après la catastrophe de 2002, le chemin était difficile vers la victoire, et trop de socialistes, trop longtemps, ont joué contre leur camp alors que, de son côté, Nicolas Sarkozy pouvait s’appuyer sur une droite rassemblée et soudée.

Disons le franchement, le résultat n’est pas bon à Istres non plus. La aussi, et plus encore, il faut y voir la conséquence de manoeuvres politiciennes suicidaires. La manipulation orchestrée par un homme qui préfère jouer son ambition personnelle, et qui choisit de semer le trouble et la division au sein de la gauche.
Et cela continue. Nous savons malheureusement les consignes de vote qui ont été données par l’un ou par l’autre tout en jurant, la main sur le cœur, être de gauche. Confirmation hier encore, avec la manœuvre lamentable que constitue la candidature de madame Sans aux législatives, dans l’unique but de pénaliser le candidat socialiste, René Raimondi.

Heureusement, notre équipe travaille, et constitue aujourd’hui une force réelle et déterminée, pour que les mois à venir permettent de proposer un projet fort et citoyen, appuyé sur une véritable démocratie participative, afin de reprendre et poursuivre l’action positive menée ces dernières années et mise en sommeil depuis cinq mois.
Tous les socialistes d’Istres, avec tous ceux qui veulent mettre leur ardeur et leurs convictions au service d’un vrai projet citoyen, vont avancer, sans tenir compte de toutes les petites combines, les calculs mesquins et les manœuvres pitoyables au service d’une ambition individuelle.
Nous allons continuer sereinement avec force et détermination, pour offrir aux Istréens en mars 2008 la seule véritable alternative porteuse d’espoir et de valeurs.

Petite manœuvre politicienne

Il est un peu triste, en pleine campagne présidentielle, de voir Nicole Joulia se complaire dans de petites manœuvres politiciennes à usage purement local.
Cette façon d’interpréter les résultats du premier tour est un peu affligeante. Le résultat de Ségolène Royal à Istres aurait été plombé par les dissensions municipales ? Il suffit de regarder les chiffres pour voir que les résultats à Istres sont dans la logique des résultats nationaux ou locaux.
A Salon et Vitrolles, villes socialistes, Sarkozy est arrivé en tête, devant Ségolène Royal. A Martigues, Arles, Aubagne, villes communistes, il en est de même. Dans toutes ces villes, à l’exception de Vitrolles, Ségolène Royal obtient un résultat inférieur à celui d’Istres. Comme partout en France, Sarkozy a récupéré une grande partie des voix de Le Pen et François Bayrou bénéficié d’hésitations d’électeurs de gauche.
Ce qui importe aujourd’hui, c’est de mobiliser tous les Istréens pour les persuader que le pacte présidentiel de Ségolène Royal est l’avenir de notre pays.
Dans son interview ce matin dans La Provence, nul appel fort à voter Ségolène. Mais un triste marchandage : rencontrer Hollande pour éviter une réticence électorale.
C’est à cela que Nicole Joulia réduit l’enjeu de l’élection du 6 mai, au risque de contribuer à l’élection de Sarkozy. Nous sommes décidemment tombés bien bas.
Elle poursuit ses petits coups médiatiques, complaisamment relayés par La Provence, son goût pour la victimisation qui commence à lasser.
Mais elle n’est victime que de ses propres faiblesses ou erreurs politiques. Elle est surtout victime de son inféodation à celui qu’elle veut voir maire en 2008 et qui la pousse à des stratégies suicidaires.
Les Istréens ont un autre sens des responsabilités et une autre conscience politique. Le 6 mai, ils voteront pour l’avenir de leur pays et nous souhaitons que leur choix se porte sur Ségolène Royal.
Tout le reste n’est que dérisoire.

La dynamique est en mouvement

En obtenant un peu plus de 25 % des voix, Ségolène réalise un très bon score sur Istres. C'est 10 % de plus que Lionel Jospin en 2002. Deux autres sujets de satisfaction : la très grande mobilisation des électeurs (83,15 %) et le recul important de Le Pen. Arrivé en tête à Istres en 2002 (22,92 %), il n'obtient que 13,92 % hier, et se place quatrième. Certes, un grand nombre semble s'être reporté sur Sarkozy, mais une partie de l'électorat populaire qui votait Le Pen par dépit est revenue à un vote de gauche.

La gauche est depuis hier soir rassemblée en France. Faisons en sorte qu'elle le soit aussi à Istres. Mais, bien au delà, il faut convaincre tous les Istréens que le pacte présidentiel de Ségolène Royal est le seul qui puisse leur proposer un avenir à la hauteur de leurs exigences démocratiques et sociales.
Dans son intervention hier soir, Ségolène Royal a clairement affirmé que "nous aurons le 6 mai prochain un choix clair entre 2 voix très différentes" et lancé un appel "à toutes celles et ceux qui veulent que la France fasse triompher la République du respect parce que nous savons qu'il n'y a pas de liberté sans justice, qu'il n'y a pas d'efficacité économique sans progrès social".
En nous invitant "à inventer une France neuve à la fois protectrice et dynamique, une France à la fois fraternelle et conquérante et qui permet à chacun de construire et de réussir sa vie", en appelant "au rassemblement de toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans les valeurs du pacte présidentiel, et qui pensent que l'on peut réformer la France sans la brutaliser, qui veulent faire triompher toujours les valeurs humaines sur les valeurs boursières, qui veulent mettre fin aux insécurités et aux précarités qui se sont douloureusement creusées au cours de ces dernières années, qui veulent faire reculer toutes les formes de violence grâce a un ordre juste et à de nouvelles sécurités durables", en refusant "une France dominée par la loi du plus fort ou du plus brutal, et verrouillée par les puissances de l'argent ou tous les pouvoirs sont concentrés entre peu de mains, toujours les mêmes", Ségolène Royal nous "propose de choisir une démocratie où l'on respire librement avec un parlement qui délibère et contrôle, un gouvernement qui a des résultats et qui rend des comptes, un Etat sans gaspillage une justice indépendante des médias pluralistes et des libertés publiques garanties".
Les militants socialistes Istréens qui se sont fortement investis durant cette campagne de premier tour, qui ont, eux, assumé leurs responsabilités en étant présents dans les bureaux de vote, vont mettre toute leur énergie pour faire fructifier ce rassemblement déjà en marche et permettre que, le 6 mai, Ségolène Royal arrive en tête à Istres.

René Raimondi, notre candidat aux législatives

L’annonce officielle de la candidature de René Raimondi a été faite hier soir à Fos, en présence de tous les secrétaires de section de la circonscription invités par Bernard Granié, secrétaire de la 13è circonscription, et en présence d’Eugène Caselli, premier secrétaire de la fédération des Bouches du Rhône du parti socialiste
Plus de 150 personnes avaient répondu à cette invitation.

Bernard Granié est d’abord revenu sur les raisons de son retrait de cette élection. Dans un pays où, contrairement à d’autres et en contradiction avec la loi, la présomption d’innocence est régulièrement bafouée, et une personne mise en examen étant très souvent considérée à l’avance comme coupable, il n’a pas voulu prendre le risque de contrarier une campagne avec une procédure judiciaire que certains se seraient fait un malin plaisir de venir mettre au milieu de ce combat politique.
Dans ces conditions, René Raimondi est pour lui le candidat le plus adapté et le plus légitime pour prendre le relais. C’est un militant exemplaire qui sait se mettre au service de son parti pour faire triompher les valeurs socialistes.

Eugène Caselli a salué Bernard Granié pour cette décision qui l’honore. Il a insisté sur le fait que c’est une décision qu’il avait prise seul, en son âme et conscience et que le parti socialiste se devait de respecter.
René Raimondi lui apparaît effectivement comme l’homme de la situation. Passionné et convaincu, il a montré depuis son élection au poste de maire sa capacité à gérer les grands dossiers de Fos et son aptitude à être un leader. Il a surtout montré toute sa détermination dans la lutte contre l’incinérateur.
Le soutien total de Bernard Granié est pour la fédération du parti socialiste une raison essentielle de proposer la candidature de René Raimondi, avec l’accord de l’ensemble des secrétaires des sections de la 13è circonscription.

Fort de ces soutiens unanimes et sans ambiguïté, René Raimondi a fait part de toute sa détermination à se lancer dans cette campagne.
Il a tenu cependant en préambule à rappeler que, tout en appréciant à sa juste valeur l’honneur qui lui était fait de porter les couleurs du parti socialiste dans cette élection législative, il considérait comme profondément injuste la situation actuelle ne permettant pas à Bernard Granié d’honorer une candidature qui lui revenait naturellement.
C’est avec fierté qu’il reprend le flambeau. C’est pour lui une motivation, un engagement personnel supplémentaires à faire triompher dans notre circonscription des valeurs qui lui paraissent essentielles : la juste place du citoyen dans la gestion des affaires de la cité, le droit des populations et de leurs élus de décider de la destinée de leur territoire, la lutte contre tous les dénis de démocratie.
Il y a, dans notre circonscription, des enjeux importants qui concernent quatre secteurs essentiels : l’emploi, le logement, l’environnement, le développement économique au service des homme.

René Raimondi a choisi Jean-Pierre Régis, secrétaire de la section PS de Martigues, comme suppléant.
Tous les deux peuvent compter sur l’appui sans réserve de la section socialiste d’Istres et des élus de la liste municipale « Le Contrat Citoyen ». Nous serons à leurs côtés pour qu’en juin un député socialiste représente notre circonscription à l’assemblée nationale.

Ségo, que du bonheur

Il y a bien longtemps qu’un meeting n’avait pas réuni autant de monde et surtout avec une telle chaleur humaine et une telle attente politique. Bien sur les discours d’introduction font toujours un peu protocolaire, mais accueillir, recevoir et dire son plaisir, oblige à ce rituel de courtoisie.
Pourtant, une mention particulière est dédiée à Stéphane Pocrain qui, par sa jeunesse, sa sincérité et surtout la passion qui habite ses croyances, a su conquérir la salle toute entière. Merci à toi Stéphane d’avoir su dire à tes camarades anti-libéraux que la gauche rassemblée reste le seul rempart à la droite libérale et atlantiste. Merci aussi d’avoir rappelé, Stéphane, que c’est à l’intérieur du vestiaire qu’une équipe se construit et élabore sa stratégie. Jamais pendant le match sur les gradins des spectateurs en hurlant pour changer les joueurs. Pour être sur le terrain, il faut d’abord intégrer une équipe, pour ensuite dans le vestiaire participer à la stratégie.

Pour Ségolène que dire.
-D’abord le silence qui laisse toute sa place à l’imagination de chacun lorsqu’il est heureux de participer à un moment de démocratie nationale.
-Ensuite peut être merci tout simplement pour ce cadeau fait aux militants.
-Et enfin modestement… trop forte ! Incroyable ! Géniale ! Bref, la meilleuritude en personne.

Un discours qui n’a oublié personne. La jeunesse est une richesse, les personnes âgées un devoir d’amour, les travailleurs et les chômeurs avec les chefs d’entreprise condamnés à un contrat d’entente et de respect pour partager la richesse. Les enseignants de nouveau considérés comme le maillon premier de la république, tout comme les chercheurs pour les emplois futurs, la justice tout comme ceux qui enfreignent la loi doivent bénéficier de moyens dignes des droits de l’homme. Renforcer le social pour amoindrir les fractures, l’économique pour partager mieux. L’immigration pour vivre dignement ensemble et éviter l’insupportable litanie des extrémistes et l’inacceptable de ceux qui perdent la vie pour venir travailler ici et nourrir leur famille la bas !

L’explication claire que la droite, même déguisée en agriculteur centriste, reste toujours la droite dure qui n’acceptera jamais le maintient et le retour des services publiques qui rendent la république unie et indivisible parce que solidaire. Le libéralisme a jeté en pâture, des pays entiers aux appétits voraces du CAC 40 et des fonds de pension.
Beaucoup d’autres sujets primordiaux ont été abordés sans jamais oublier que c’est tous ensemble que les français se remettront debout. La 6ème république est en route. Ségolène Royal a pris le peuple de France dans ses bras et c’est en chantant la Marseillaise que nous avons pris le départ pour « une France plus juste et plus forte ».

Au retour, nous avons cassé la croûte dans les bus. Il faisait nuit et froid dehors, mais dans nos cœurs et nos têtes, nous l’avons senti, un rayon de soleil venait de s’allumer.

Alain DETAVERNIER

Demain sera un autre jour…

Ce mardi matin quelques élus de la liste Contrat Citoyen, des militantes et des militants socialistes ont bravé le vent sur le marché pour distribuer le bulletin de la section et la plaquette de campagne nationale soutenant Ségolène Royal.
Malgré le Mistral et un froid très vif ne laissant que peu de forains et de visiteurs accessibles derrière les cols remontés et les bonnets vissés sur les têtes, l’accueil fût très chaleureux. Non pas, par fanatisme ou par aveuglement, simplement par intérêt et curiosité.
Les distributions précédentes passaient parmi d’autres. Ce matin là une chaleur sympathique accompagnait les questions. Peut-être que la liste des candidats à la présidentielle étant maintenant connue, la France Istréenne pose-t-elle un regard plus attentif sur notre candidate.
Dans le tintamarre des sondages, des courses aux 500 signatures, des programmes chiffrés ou non, quand il y a programme, les électeurs ont-ils peut-être enfin devant eux la capacité réelle de choisir ?

« Tintamarre », c’est aussi le mot qui résume le mieux les remarques de soutien que nous avons reçues après le dernier conseil municipal.
Dommage que la motion votée à l’unanimité pour la libération d’Ingrid Bettencourt symbole fort de la privation de liberté physique et politique, se soit prolongée par une attitude intolérante et violente dans une salle du conseil où le silence doit régner sous l’autorité du premier magistrat de la ville.
Car ainsi le veut la loi républicaine, quelque soit le groupe intervenant. Avoir la majorité c’est aussi faire respecter ce droit fondamental de l’expression directe d’une opposition qui, même si elle est minoritaire, doit pouvoir se faire entendre et librement traduire sa différence.
Un vote unanime suivi d’un vote différencié ne signifie pas la guerre et encore moins la méchanceté, tout au contraire, c’est le débat démocratique dont s’honore une république.
Peut-être que la liberté d’opinion n’apparaît pas à tous comme indispensable, mais pour nous il ne sera jamais possible d’abandonner le droit à l’expression d’un certain nombre d’Istréennes et d’Istréens qui en votant pour nous n’ont commis aucun crime.
Exprimer notre désaccord sur les relations futures avec Ouest Provence, ne mérite pas pour autant d’être jeté aux chiens.

Pour terminer, soutenir par la signature de notre Maire, la présence d’un candidat dans la liste des prétendants à l’élection suprême traduit très bien cette volonté de donner la parole à tous.
Plus modestement, nous même ne demandons pas autre chose que le respect et les moyens légaux de communiquer et de recevoir les istréens.
A la lumière de cet éclairage, espérons que demain puisse être un autre jour !
Alain DETAVERNIER.