La campagne présidentielle avait laissé percevoir un appétit des Français pour le débat politique, révélé notamment à travers les débats participatifs. Encore faut-il que le menu qu’on leur présente fasse envie et incite à l’échange.
Ce que nous voyons aujourd’hui avec la campagne législative ou la vie municipale n’est pas très encourageant.
Il faut dire que le mépris s’affiche au plus haut niveau. Un premier ministre qui parle d’imposture morale de la gauche, c’est pour le moins indigne. Pourquoi une victoire, fût-elle large, doit-elle engendrer le mépris ou l’arrogance.
Lors de la réunion publique du candidat de l’UMP à Istres, il a été dit que « lorsque l’on aime la France, on vote à droite ». Est-ce que la défense de sa famille politique, de ses idées, ne peut se faire sans insulter son adversaire ?
Une autre candidate, de droite ou du centre on ne sait plus vraiment, a inauguré sa campagne en présence de madame Joulia et Mr Bernardini, en invectivant avec brutalité et mépris des membres de notre groupe qui eux ne sont même pas candidats !
Il est vrai qu’à Istres, nous sommes particulièrement bien servis. Entre les invectives, les moqueries, les insultes qui ne cherchent qu’à salir les personnes, ou plus récemment les tags sur des murs de la ville, il ne reste pas beaucoup de place pour le débat serein.
Certes, cela permet de cacher le manque d’idées ou de propositions. Ces pratiques sont, elles aussi, de retour et le climat s’en ressent. Sachons raison garder, car les électeurs ont aussi le sens du respect de l’autre.
Pour notre part, et c’est la règle sur ce blog, nous préférons les arguments (et merci à ceux qui les contestent, cela fait avancer la réflexion), la critique qui n'exclut pas le respect de chacun (sans attaques personnelles méprisantes) et la recherche du débat (même si on nous l’interdit en Conseil municipal).
Il y a toujours un moment où la citoyenneté reprend la main sur des acteurs politiques (ou qui aimeraient l’être... ou qui croient l’être...) dont l’agitation et l’invective représentent le seul programme politique.
Alain Detavernier,
J'ai sous la main les interventions des 4 orateurs lors du meeting d'Alain Aragneau, et aucun d'eux n'a prononcé les mots que vous prétendez. Qui visez-vous ? Vous prétendez rechercher le débat, mais déformer les propos des gens ne va pas dans ce sens.
Faites-vous allusion aux paroles du très mesuré Christian Beuillard, le maire de St Mitre ? La Provence rapporte en effet des propos qui sont à la fois proches de ceux que vous dénoncez, mais très différents aussi.
Christian Beuillard a en effet pris la parole et expliqué que la gauche, nationale comme locale, présentait le visage d’une très grande division. Et que cette division empêchait l’élaboration d’un projet solide.
Il a ajouté qu'un membre de l’opposition avait toujours plus de difficultés pour faire avancer les dossiers locaux qu’un membre de la majorité.
Ce qui l’a amené à déclarer : « Pour aider sa région, il vaut mieux être un député proche du pouvoir et membre de la majorité qui fait avancer le pays, que d’écrire au pape. Et ici plus d’ailleurs, un électeur qui aime son pays aura du mal à voter à gauche. »
Parce qu’ici plus qu’ailleurs, la gauche présente le visage de la division : à Istres, entre le PS officiel et le PS officieux ; au sein du SAN, entre Istres et Fos ; entre le sortant Vaxès et le prétendant Raimondi ; avec des répercussions à Martigues, l'annulation de spectacles prévus depuis longtemps ; avec des conseillers municipaux qui démissionnent en signe de protestation ; etc.
Bref : Christian Beuillard décrit simplement la réalité.
Et à partir de cette analyse mesurée, vous prétendez qu’il a dit « lorsque l’on aime la France, on vote à droite » ?
Vous prétendez préférer les arguments. Manifestement, les vôtres passent par les allusions vagues, la déformation des propos, et une certaine part de malhonnêteté intellectuelle.
Rédigé par : Lavande & Coquelicots | jeudi 07 juin 2007 à 10h47
Sauf à se lancer dans des querelles byzantines, il n’est pas sûr qu’il y ait une grande différence entre les deux expressions « quand on aime la France, on vote à droite » et « un électeur qui aime son pays aura du mal à voter à gauche ».
Sauf à se délecter de subtilités bien excessives.
De là à y voir une malhonnêteté intellectuelle, le propos dépasse sans doute votre pensée.
Là n’est sans doute pas l’essentiel.
Il est de bon ton, dans un meeting politique de brocarder ses adversaires politiques, l’auditoire vient souvent pour se délecter de ces bons mots. Et, dans ce registre, reconnaissant à Renaud Muselier un certain talent.
Que vous vous réjouissiez des tentatives de stabilisations d’anciens socialistes en mal de reconnaissance ou d’ancien élu impatient de reprendre un pouvoir qu’il juge de droit lui appartenir, c’est également de bonne guerre.
Mais, au-delà de nos divergences politiques, nous sommes tous des citoyens, soucieux de l’avenir de notre pays.
Laisser entendre que les gens de gauche n’aimeraient pas leur pays au motif qu’ils n’ont pas la même perception des problèmes et de la façon de les résoudre n’est pas correct.
L’allusion de monsieur Beuillard n’était sans doute pas injurieuse. Mais les propos de François Fillon, lors du meeting de Lyon étaient, eux, particulièrement indécents, surtout venant d’un premier ministre en exercice.
Rédigé par : Istres alternative 2008 | jeudi 07 juin 2007 à 19h29
Sauf que ça ne visait pas "l'essence de la gauche", mais seulement les divisions qui l'empêchent aujourd'hui de présenter un projet solide.
Le raccourci de la Provence n'est donc pas à prendre au pied de la lettre, et nous respectons les opinions de nos adversaires. Les efforts de certains socialistes pour réformer leur parti sont d'ailleurs louables : notre démocratie a besoin de partis capables de se présenter les uns pour les autres comme des alternatives. Mais aujourd'hui, compte tenu de ces divisions de la gauche, et dans cette seule acception, oui, je comprends la parole de Christian Beuillard, et aussi celle du Premier ministre : si le deuxième a été plus véhément que le premier, ni l'un ni l'autre n'ont voulu être injurieux.
L&C
Rédigé par : Lavande & Coquelicots | jeudi 07 juin 2007 à 19h48
Pour ma part j'ai trouvé cette campagne morne sans enjeu aussi bien sur la 13ème circonsciption que dans le reste du pays.
Campagne trop proche l'une de l'autre, ou tout simplement plus de motivation des électeurs et des candidats.
Regardez simplement les panneaux électoraux, personne n'a rien respecté. a collé n'importe où, n'importe comment et le plus triste tous cet affichages sauvages, ces tags pas très gentil pour l'environnement.
Tous les partis et non parti devraient être à l'amende etparticiper au nettoiement de ces "cochonneries".
C'est vrai que sur Istres, en ce momnt le climat est délétère...une chappe de plomb repose sur la ville.
Rédigé par : Monique | jeudi 07 juin 2007 à 22h25