Istres, alternative 2008

Les approximation budgétaires de l’UMP

Le billet d’Alain Aragneau ce matin dans le quotidien La Provence apporte une nouvelle démonstration de la légèreté de l’UMP sur la connaissance des dossiers municipaux.
Il nous avait déjà montré, lors des débats sur les orientations budgétaires et le vote du budget primitif 2007 sa connaissance approximative des dossiers financiers et son incompréhension du rôle de l’intercommunalité.

Il nous explique aujourd’hui que François Bernardini aurait légué, après sa démission forcée en novembre 2002, une cagnotte de 4,2 millions d’€ à son successeur.
On voit qu’il n’a suivi que de très loin, après sa défaite de 2001, la réalité de la vie municipale.
Il aurait ainsi pu constater que le compte administratif de 2002, héritage direct de la gestion du maire élu en 2001, faisait état d’un déficit global de plus de 500 000 €. Et que c’est patiemment, année après année, grâce à des exercices à chaque fois excédentaires, que la municipalité a pu constituer une réserve propre à faire face à des besoins nouveaux ou imprévus.
Ce qui a été le cas en 2006 avec les efforts importants concernant le personnel (restructuration de services et régime indemnitaire).
Et ce qui n’a pas empêché de terminer l’exercice 2006 avec un excédent de plus de 3 millions d’€.

Il est vrai qu’après s’être désintéressé de la vie municipale depuis 2001, Alain Aragneau, depuis son réveil début 2006, a beaucoup de retard à rattraper.

Amnésie ou diversion ?

Ainsi donc, si l’on en croit les propos de madame le Maire, les adjoints étaient, en 2006, brimés par le maire, privés d’informations, empêchés d’exercer correctement leurs responsabilité.
C’est la version Nicole Joulia 2007, maire d’Istres.
Et il y a la version Nicole Joulia 2006, adjointe délégué Education Sport Enfance. Relisons la attentivement.

Dans Istres Mag, en septembre 2006, elle nous explique, à propos de sa délégation, qu’ "Il s'agit d'une délégation où on est toujours dans l'action."
Elle nous parle aussi en détail de son travail :
"...j'ai demandé aux services de tout mettre en oeuvre pour que nos équipes participent au parcours éducatif de l'enfant."
"je rencontre régulièrement des familles qui m'apportent leur point de vue et je reste à l'écoute des cas particuliers?"
"j'ai souhaité entendre également le point de vue des enseignants sur les rythmes de l'enfant notamment"

Concernant la mise en place de l’accueil péri scolaire en septembre, elle nous explique :
« Nous avons eu ensuite de nombreux échanges avec les élus et les services pour faire une synthèse et élaborer une proposition qui réponde à toutes les attentes" (Istres Mag)
« nous avons eu entre adjoints, en bureau d'adjoints, des discussions très animées là dessus ».(Conseil municipal, 4 mai 2006)

A ce même conseil municipal, elle rappelait : « j'ai proposé à monsieur le maire de réaliser une fiche rappelant tout les moyens supplémentaires que la ville met dans les écoles » . Fiche distribuée à la rentrée scolaire.
Pour une adjointe empêchée de travailler, elle semble au contraire prendre à son compte beaucoup d’initiatives et d’actions.
Quand aux débats réguliers entre élus, elle les confirme elle-même.

C’est sans doute également parce qu’elle était victime de mauvaises manières
- qu’elle visitait avec le Maire la cuisine centrale de Fos début 2006 pour préparer celle d’Istres,
- qu’elle présidait le 23 mars, en présence du maire, une réunion de travail avec tous les directeurs des écoles primaires et maternelles au CEC,
- qu’elle accueillait à l’espace 233 le 11 avril enseignants parents d’élèves et syndicalistes pour préparer la prochaine rentrée scolaire,
- qu’elle a été à l’initiative le 18 mai, salle du Conseil municipal, du débat constructif sur l’accueil péri scolaire en maternelle en présence du Maire,
- qu’elle a mené la rencontre avec les directeurs des écoles le 11 septembre
- ou qu’elle était aux côtés du Maire pour la mise en place de la veille éducative le 19 octobre.
Que d’actions pour une adjointe qui n’avait pas les mains libres !

Et les exemples pourraient se multiplier, concernant les autres adjoints :
- Muriel Giniès qui avait toute liberté d’action au CCAS ;
- Eric Casado qui participait à la réunion mensuelle avec l’Epad et à la réunion mensuelle travaux ;
- Les différents adjoints associés à toutes les réunions de travail de la révision générale du Plan Local d’Urbanisme (curieusement, depuis qu’ils sont aux ordres de celui qui se considère comme le véritable maire, ils semblent revenir sur des choix qu’ils ont tous approuvé dans ces réunions) ;
- La présentation annuelle, en réunion des adjoints, des grands choix d’investissements assurés par Ouest Provence. Personne alors n’a remis en cause ces choix ;
- Le bureau des adjoints, réuni chaque semaine, où étaient également invités les délégués communautaires Istréens en charge d’une vice-présidence (si Gilbert Ferrari n’y participait qu’épisodiquement ne relève que de sa propre décision) ;
- Enfin madame Rubis qui était quasi quotidiennement dans le bureau du responsable financier ou ceux des ressources humaines.

Une nouvelle fois, malheureusement, on constate cette volonté de dénigrer le passé pour tenter de faire croire qu’aujourd’hui tout va mieux. Refuser un héritage auquel on a grandement contribué n’est pas très honnête et n’est sûrement pas la meilleure façon de masquer la faiblesse de la gestion actuelle de la ville.
Pour notre part, cet héritage, nous l’assumons pleinement, car il a été entièrement tourné au service des istréens.

Conseil municipal du 12 avril

A l'ordre du jour, hier soir, le vote du budget primitif 2007. Après la mise en scène préalable, avec des rumeurs diverses sur l'état soi-disant déplorable de la situation financière, ce Conseil aura surtout montré l'incapacité de l'équipe Joulia à préparer un budget correct, malgré une situation financière fin 2006 largement excédentaire.
Si l'on tient compte d'une recette fictive de 3,9 millions d'euros qui légalement ne peut être inscirte à ce budget, la réalité est que, pour son premier et sans doute dernier budget, madame le Maire aura réussi le tour de force de nous le présenter à la fois insincère et en déséquilibre.

Position politique du Groupe Contrat Citoyen sur ce budget 2007 :

-Le premier constat fait par notre groupe relève que malgré les rumeurs et d’inquiétantes nuits blanches revendiquées par la majorité actuelle concernant l’exercice 2006, il existe bel et bien un excédant financier supérieur à 3 millions d’euros. Nous prenons donc acte d’une gestion saine et excédentaire pour la 4ème année consécutive. Comme prévu, associations, travaux de proximité et nouveaux services devraient pouvoir être mieux dotés dès cette année.

-Deuxième remarque : Le budget est équilibré par une recette qui figure au compte alors même qu’aucune délibération ne valide administrativement son existence légale. La loi interdit clairement cette pratique. Les services de l’état ne pourrons en aucun cas laisser passer un tel montage et en conséquence le risque est très grand de voir ce budget qualifié d’insincère et susciter immédiatement le recours à la tutelle de la chambre régionale des comptes.

-Troisième et dernière remarque. Il est impensable que les élus actuellement en charge de la commune soient subitement devenus amnésiques et incapables de construire un budget. L’adjoint aux finances est resté la même, madame la Maire était l’adjointe en charge de la délégation la plus importante du budget communale (éducation, sport, enfance), et l’adjointe au social est resté en charge particulièrement du CCAS. Des dépenses surévaluées et des recettes oubliées favorisent l’apparent besoin de financement extérieur.

En citant ces éléments il est pour nous primordial de faire connaître la vérité et surtout ne pas cautionner une manœuvre purement politicienne. La ville n’a besoin d’aucun financement mais il semble nécessaire de provoquer une fois de plus le tintamarre médiatique pour faire connaître une équipe qui a beaucoup promis mais qui se heurte à la dure réalité de ses propos mensongers.
L’objectif réel même s’il sera forcément coûteux pour la population, consiste à préparer le retour d’un éventuel sauveur dont chacun reconnaîtra déjà la marque dans ce projet de budget en trompe l’œil.

Démocratie participative : écoute ou manipulation ?

Très intéressante réunion de la commission extra-municipale d’Entressen, hier soir. Non pour le contenu des décisions prises mais sur l’éclairage donné par la municipalité de sa conception de la démocratie participative.

Surprise avec la présentation des nouveaux CIQ, créés récemment à Entressen et dont les responsables deviennent membres de la commission. Pas moins de 4. Y aurait-il eu une brusque prise de conscience citoyenne des entressennois, impatients de prendre en main leur vie de quartier ?
Pas vraiment. A l’énoncé des motivations profondes qui ont conduit à ces créations, les responsables présents ont eu du mal à cacher qu’ils étaient quasiment en service commandé afin de créer de nouvelles structures parfaitement contrôlées par la municipalité.
Quelle importance s’il existe, parfois depuis plusieurs années, des associations qui remplissent déjà ce même rôle, mais en toute indépendance ? Que vont-elles devenir ? seront-elles écartées du débat, le mode CIQ devenant la forme incontournable de reconnaissance ? On a déjà vu la même manœuvre il y a quelques semaines au Prépaou.
Chacun reconnaîtra là les vieilles pratiques bernardiniennes de noyautage du monde associatif.
Rappelons que depuis plusieurs années les associations de quartier, qu’elles se dénomment CIQ, association de locataires ou de copropriétaires, amicales de riverains ou autre, s’étaient développées en toute indépendance, créées à la seule initiative de leurs adhérents. Leurs responsables étaient tous reconnus comme interlocuteurs de la municipalité, sans exclusive, sans tenir compte de leur sympathies ou non envers l’équipe municipale.

Sur le fonctionnement de la commission, on a bien vu se confirmer l’inquiétude de certaines personnes après la décision municipale de scinder cette commission en deux thèmes alternatifs. Poursuivre certains dossiers ou donner quelques informations, il faudra maintenant savoir patienter au moins deux mois.

On peut enfin se poser sérieusement la question de l’utilité d’un adjoint spécial à Entressen. Madame le maire semble décidée à garder la main sur ces commissions, rejetant son adjoint dans un rôle de simple figurant.
Manque de confiance ou volonté de tout verrouiller ? L’avenir nous le dira peut-être.

Débats budgétaires ou simulacre ?

Lors des échanges qui auraient dû donner un contenu au fort bien nommé « Débat d’Orientation Budgétaire », il n’a malheureusement pas été possible, sous la tutelle du premier adjoint officiant comme maire, d’atteindre cet objectif pourtant inscrit à l’ordre du jour : débattre.
Nous avons pris en compte les propos vengeurs du maître de séance qui après des nuits blanches (qui seraient dues, selon ses propos, à la gestion précédente), nous promet de doctes explications. Enfin, nous allons savoir.

Mais, monsieur le 1er adjoint, quels élus composaient l’équipe précédente ? N’y avait-il pas quelques uns, et je dirais même la quasi totalité des élus qui siègent aujourd’hui comme vous, toujours dans la majorité ?
Nous ne pouvons penser que vous ayez été conduits, à l’insu de votre plein gré, à voter unanimement, à plusieurs reprises, sans jamais émettre la moindre réserve, les budgets, les décisions, les engagements financiers, bref tout ce qui fait la gestion d’une ville bien administrée ?
La posture qui est devenue la vôtre ne pourra bien évidemment se contenter de quelques sous entendus de séance, il va falloir aussi étayer vos accusations.
Nous vous écouterons attentivement.

En attendant ce débat budgétaire, nous constatons avec étonnement cette démarche vindicative du 1er adjoint et de madame le maire concernant la gestion 2006, à coup de petites phrases distillées depuis quelques jours. Comme si cette gestion n’était pas aussi la leur.
Le vieil adage consistant à dire avant moi tous des nuls et après moi le déluge ne favorise que les effets de tribune.

Votre guide extérieur aime à utiliser ce que l’on appelle à la chasse un leurre. Attention de ne pas vous y laisser prendre vous-mêmes.
Et n’oubliez pas, dans un an, beaucoup d’entre vous serez aussi devenus des prédécesseurs ! (Mais peut-être ne vous en a-t-on pas encore informé).

René Raimondi, notre candidat aux législatives

L’annonce officielle de la candidature de René Raimondi a été faite hier soir à Fos, en présence de tous les secrétaires de section de la circonscription invités par Bernard Granié, secrétaire de la 13è circonscription, et en présence d’Eugène Caselli, premier secrétaire de la fédération des Bouches du Rhône du parti socialiste
Plus de 150 personnes avaient répondu à cette invitation.

Bernard Granié est d’abord revenu sur les raisons de son retrait de cette élection. Dans un pays où, contrairement à d’autres et en contradiction avec la loi, la présomption d’innocence est régulièrement bafouée, et une personne mise en examen étant très souvent considérée à l’avance comme coupable, il n’a pas voulu prendre le risque de contrarier une campagne avec une procédure judiciaire que certains se seraient fait un malin plaisir de venir mettre au milieu de ce combat politique.
Dans ces conditions, René Raimondi est pour lui le candidat le plus adapté et le plus légitime pour prendre le relais. C’est un militant exemplaire qui sait se mettre au service de son parti pour faire triompher les valeurs socialistes.

Eugène Caselli a salué Bernard Granié pour cette décision qui l’honore. Il a insisté sur le fait que c’est une décision qu’il avait prise seul, en son âme et conscience et que le parti socialiste se devait de respecter.
René Raimondi lui apparaît effectivement comme l’homme de la situation. Passionné et convaincu, il a montré depuis son élection au poste de maire sa capacité à gérer les grands dossiers de Fos et son aptitude à être un leader. Il a surtout montré toute sa détermination dans la lutte contre l’incinérateur.
Le soutien total de Bernard Granié est pour la fédération du parti socialiste une raison essentielle de proposer la candidature de René Raimondi, avec l’accord de l’ensemble des secrétaires des sections de la 13è circonscription.

Fort de ces soutiens unanimes et sans ambiguïté, René Raimondi a fait part de toute sa détermination à se lancer dans cette campagne.
Il a tenu cependant en préambule à rappeler que, tout en appréciant à sa juste valeur l’honneur qui lui était fait de porter les couleurs du parti socialiste dans cette élection législative, il considérait comme profondément injuste la situation actuelle ne permettant pas à Bernard Granié d’honorer une candidature qui lui revenait naturellement.
C’est avec fierté qu’il reprend le flambeau. C’est pour lui une motivation, un engagement personnel supplémentaires à faire triompher dans notre circonscription des valeurs qui lui paraissent essentielles : la juste place du citoyen dans la gestion des affaires de la cité, le droit des populations et de leurs élus de décider de la destinée de leur territoire, la lutte contre tous les dénis de démocratie.
Il y a, dans notre circonscription, des enjeux importants qui concernent quatre secteurs essentiels : l’emploi, le logement, l’environnement, le développement économique au service des homme.

René Raimondi a choisi Jean-Pierre Régis, secrétaire de la section PS de Martigues, comme suppléant.
Tous les deux peuvent compter sur l’appui sans réserve de la section socialiste d’Istres et des élus de la liste municipale « Le Contrat Citoyen ». Nous serons à leurs côtés pour qu’en juin un député socialiste représente notre circonscription à l’assemblée nationale.

Logement : première décision symbolique

Il y a peu, madame le Maire fustigeait la politique de ses prédécesseurs qui n’auraient laissé construire sur la commune que des logements pour des catégories sociales favorisées, assurant sa volonté de privilégier le logement social.
Oubliant au passage deux choses : d’une part que la municipalité n’a pas capacité à refuser un permis de construire sur un terrain privé dès lors que sont respectées les règles d’urbanisme, d’autre part que l’opération de Trigance, en cours de construction, comporte un contingent de 20 % de logements sociaux.

Et puis, lors du dernier Conseil municipal, nous est proposé de donner un avis sur un permis de construire de 96 logements, boulevard de Vauranne.
Les Istréens doivent savoir que, fin 2006, la municipalité était en discussion avec le propriétaire actuel de ce terrain pour l’acquérir afin de réaliser un jardin public qui aurait été le bienvenu dans un secteur où de nombreux logements été construits récemment.
On nous propose, à la place, une opération privée dont on peut penser, à l’annonce du promoteur, qu’il n’est pas tourné vers le logement social.

Ce dossier est arrivé sur le bureau de l’urbanisme au San le 31 janvier, moins d’un mois après l’élection municipale.
Ce n’est donc pas, pour répondre à l’affirmation fausse du premier adjoint Gilbert Ferrari, un dossier instruit depuis plusieurs mois par le San. Bien au contraire, il semble que l’actuel adjoint à l’urbanisme de la ville d’Istres en ait une parfaite connaissance. Sans doute n’avait-il pas eu le temps d’en informer ses collègues.

Mais un dossier bien délicat car, à ce jour, le promoteur n’est toujours pas propriétaire du terrain situé dans une zone de préemption.
Dès la demande de ce permis, un courrier a été adressé à la maire d’Istres, l’informant des négociations du San avec le propriétaire actuel et du souhait de son prédécesseur d’y réaliser un jardin public.
On peut légitimement se demander si ce courrier est bien arrivé à destination puisqu’un avis favorable a été voté par le groupe majoritaire sans aucune allusion à ce contexte.
Pourquoi, au minimum, compte tenu de la surface disponible, ne pas exiger du promoteur la réalisation d’un jardin public sur une partie de ce terrain. Et que vont devenir les deux rangées de platanes centenaires ?

Rappelons que, dans l’opération de Trigance citée plus haut, la municipalité avait obtenu la mise à disposition d’un local de 250 m2 afin d’y installer une antenne mairie, avec bureau de vote et salles de réunions, et la réalisation d’un merlon anti-bruit
Rien de tel ici où l’on fait cadeau d’un des plus beaux emplacements en centre ville sans exiger la moindre contrepartie pour la population.
Retour, encore une fois, à de vieilles pratiques ?

La position de l’UMP, sur ce dossier, a révélé le vrai visage de l’opposition de droite. Après avoir hypocritement, lors du débat d’orientation budgétaire, donné quelques conseils sur la meilleure façon de réaliser des logements sociaux (répartir les efforts sur la durée, rechercher une meilleure mixité sociale, diversifier locatif et accession à la propriété), nos élus UMP ont laissé parler leur vraie idéologie. Il y aurait trop de logement sociaux sur Istres (près de 20 %), et cette opération privée serait une bonne chose pour les compenser.
Sans doute n’ont-ils pas connaissance des centaines de demandes légitimes de logement en attente qui ne peuvent être satisfaites dans des délais raisonnables.

Ranger les étoiles en attendant mars 2008

Ci dessous un texte proposé par des militants de la section PS d'istres :

Il fallait s’en douter, le mandat de l’équipe municipale qui œuvre sous la conduite de Nicole Joulia n’assumera qu’une pâle mission d’intérim destinée à préparer la campagne municipale de François Bernardini en mars 2008.
Plutôt que se consacrer à l’intérêt général de la Ville, elle mobilise son énergie à la réélection future d’une personne pour le moment inéligible.
Quand les idées se substituent à l’adoration d’une personne, la gestion présente et avenir de la Ville n’encourage pas les Istréens à être optimistes quant à leurs lendemains.

Isolement de la Ville au sein de l’intercommunalité, violence des propos à l’encontre des personnes identifiées comme opposantes, refus de la part des élus d’assumer leurs responsabilités quant à la gestion de la Ville (avant décembre, c’était la faute de l’équipe dont ils faisaient partie, aujourd’hui c’est la faute du SAN), refus d’accorder des permanences à l’opposition, au mépris des valeurs démocratiques les plus essentielles et, bien sûr, amateurisme et approximation des actions que cette équipe compte mener pour cette année.

La présentation du débat d’orientation budgétaire du dernier conseil municipal en fait la cruelle démonstration. Le texte fourni constitue en fait un mauvais " copié collé " du projet qui avait été adopté en 2006.
Mauvais parce qu’il manque des éléments techniques de taille ( une baisse de 3 millions d’euros de la masse salariale du personnel municipal entre autre )qui ont été relevés par les membres de l’opposition. Ils auront été les seuls à animer le débat avec une grande acuité.

Souvenez-vous, la campagne électorale : les étoiles de l’équipe Bernardini/Joulia qui devaient illuminer et réveiller Istres la " belle endormie ". Nous aurions dû normalement assister à un grand sursaut dans le tissu associatif et les structures socioculturelles para-municipales.
Rien n’a bougé, bien au contraire. La liste des faits marqués par l’immobilisme de la majorité municipale est parlante :
- Toujours pas de coordination de l’action socioculturelle à Istres. La technicienne missionnée à cet effet par notre équipe a été contrainte d’abandonner son poste parce qu’elle avait eu le tort, dans son temps personnel, de militer à la section PS.
- Le directeur du centre social " la farandole ", quartier des heures claires a été licencié.
- Une épicerie sociale a été inaugurée en grandes pompes dans le centre Ville avec grand renfort de pub dans Istres Mag. Celle ci n’est toujours pas ouverte. Pas de date d’ouverture prévue. Pour tous renseignements appeler le CCAS. 04 42 55 51 00.
- L’animatrice du centre social des Magnans dont les mésaventures administratives ont été instrumentalisées pour nuire à l’image de l’ancien Maire n’a toujours pas vu sa situation prise en considération comme cela lui avait été promis par Mme le Maire
- On nous parle sans cesse de la " maison du citoyen " qui est en fait une coquille vide censée faire de la prévention ( quel type de prévention ? ), dans le cadre d’un Contrat Local de Sécurité qui n’a pas encore été signé avec la Préfecture, pour répondre aux prérogatives d’un Contrat Urbain de Cohésion Sociale auquel la Ville d’Istres n’est même pas éligible.
- Les deux projets forts et novateurs présentés par l’équipe municipale : Le " conseil des sages " qui n’est rien d’autre qu’un efficace instrument de communication affûté pour la campagne de 2008, et, l’opération " allô quiétude " à propos duquel nous vous livrons un témoignage : Un habitant du vieil Istres a voulu signaler un matin à 8 h20 (à l’heure où les enfants se rendent à l’école), la présence de deux rotweillers en liberté, sans muselière et sans aucun propriétaire à l’horizon dans les rues du centre ville. Il est tombé sur …un répondeur. Véridique.
- Etc…

Il fallait s’y attendre. Il ne se passera rien à Istres d’autre que les préparatifs de la campagne électorale.
Les socialistes d’Istres n’attendront pas mars 2008 pour faire vivre le débat politique et pour agir.
La victoire espérée de Ségolène Royale va de toute évidence provoquer de grands changements dans les champs de l’action sociale et de l’éducation.
Dès le lendemain de son accession à la Présidence , il faudra se mettre au travail pour préparer la rentrée de septembre, mettre en place l’accompagnement scolaire gratuit pour tous, entre autre, par exemple.

Les relais locaux les plus à même de mener et de structurer cette politique seront les militants du Parti Socialiste et leurs élus.
Nous porterons ce projet à Istres quel que soit le niveau de brouillage politique entretenu savamment par ceux qui prétendent soutenir Ségolène Royal et éructent, par blogs interposés, sur les instances du parti, tout cela au profit d’un équipe municipale en ordre de bataille derrière François Bernardini affairé à préparer minutieusement son grand feu d’artifice : le retour de l’homme prodige.
Il y aura beaucoup à faire dans les prochains mois pour que les Istréens puissent être maîtres de leur destin en refusant la manipulation d’une icône définitivement obsolète.

Quelle place pour l’opposition ?

Petit retour en arrière. 30 novembre 2005, Dany Sans écrit au maire pour obtenir un bureau permanent en mairie pour son groupe d’opposition. 27 décembre 2005, elle reçoit une réponse lui indiquant la mise à disposition d’un bureau. Moins d’un mois pour répondre à une sollicitation tout à fait légitime puisque inscrite dans la loi.
A la même demande d’Alain Detavernier, formulée le 9 janvier, toujours rien, presque trois mois après, si ce n’est l’indication d’un manque de bureau et une proposition farfelue d’utilisation épisodique d’un bureau à la maison des associations.
Mieux, Gilbert Ferrari, avec l’aplomb qui lui a permis d’affirmer tout tranquillement des contre-vérités en réponse à plusieurs de nos interventions lors du dernier Conseil municipal, a même dit qu’il n’était pas certain que cela soit précisé dans la loi.

Pour ce qui est de l’espace d’expression des élus minoritaires dans le magazine municipal, c’est également très significatif. Profitant d’une demande un peu naïve des élus de l’UMP (croient-t-ils vraiment qu’ils obtiendront plus que ce qui leur est proposé ?), madame la Maire a fait retirer la question sur la modification du règlement intérieur, la renvoyant à une date ultérieure.
En conséquence, elle nous a refusé le texte que nous avions remis, en respectant les règles définies par courrier le 15 février 2007. Règles dont il était précisé qu’elles s’appliquaient dans l’attente d’une définition officielle par le règlement intérieur.
Ainsi aura été réalisé l’exploit d’interdire toute expression des élus minoritaires dans le magazine municipal avant, au mieux, le mois de juin.

Rappelez vous, ce sont les mêmes, il y a quelques mois, qui affirmaient vouloir respecter les idées de chacun. Il paraît même qu’il y aurait un conseiller municipal en charge de la citoyenneté.
N’osant imaginer que ces petites mesquineries puissent être initiées par madame le Maire, nous lui suggérons de maîtriser un peu mieux les velléités de sa directrice de cabinet qui, n’obéissant qu’à son seul vrai patron (vous savez, celui qui n’intervient jamais dans la gestion de la municipalité), prend un malin plaisir dans son rôle de commissaire politique.

Après le chahut organisé lors du Conseil municipal du 14 mars, quelles seront les prochaines entraves programmées pour contrarier l’expression des élus minoritaires ?

Voici donc le texte (court, compte tenu de la faible place accordée) que vous auriez du lire dans le magazine du mois d’Avril :
« En l’espace de quelques semaines, viennent d’être inaugurés à Istres quatre réalisations importantes : la maison de quartier de Trigance, la cuisine centrale, l’école Gouin rénovée et l’épicerie sociale.
Autant de preuves concrètes de la qualité du travail effectué ces dernières années par l’ancienne majorité.
Ces réalisations sont le fruit d’un travail de concertation mené avec tous.
Elles permettent également aujourd’hui à tous les Istréens de constater le double langage de ces curieux élus qui, après avoir été étroitement associés à ces projets, ont critiqué durant la campagne, l’action d’une équipe à laquelle ils appartenaient, allant jusqu’à dire que la ville était à l’arrêt, pour aujourd’hui sans vergogne, s’attribuer directement le mérite de ces réalisations.
Combien de villes rêveraient d’être aussi endormies que la ville d’Istres….Les habitants eux, ne seront pas dupes dans quelques mois de ces retournements.
Mais déjà se pose la question : où en sont tous les projets, dont certains déjà très avancés, étaient approuvés par tous et semblent aujourd’hui en sommeil sinon abandonnés ? »

insécurité à la sortie des écoles

Au début du mois, nous vous parlions de la pétition proposée par le Réseau Education sans Frontières. L'actualité, malheureusement, remet en avant la triste réalité de cette situation. Les interpellations à la sortie des écoles, la garde à vue d'une directrice qui n'avait fait que son travail, ont suscité une indignation générale bien compréhensible.
Comment ne pas voir la contradiction entre le fait de définir la connaissance de notre langue comme un des critères d'intégration et ces interpellantions devant les écoles. La scolarisation de ces enfants n'est-elle pas la meilleure façon de maîtriser le français ?
Décidemment, Nicolas Sarkozy ne recule devant rien. Pour lui, "il n'y a vraiment pas de quoi faire une polémique" de ces interpellations tumultueuses. Il est vrai que les abords des restos du coeur ont aussi été des lieux privilégiés pour chasser les sans papiers. Des pratiques dont il n'y a pas de quoi être fier.