Istres, alternative 2008

Trois jours de fête à Istres

Fête de la musique et Féria auront offert aux Istréens et aux visiteurs de la région trois jours de festivités particulièrement réussies. Beaucoup de monde au Palio, beaucoup de monde dans les rues, ce fut un incontestable succès qui ne peut être que bénéfique à la notoriété de notre ville.

La diversité des activités proposées cette année aura permis de satisfaire tout le monde, y compris ceux qui ne sont pas amateurs de corridas.

C’est un satisfecit à apporter à toute l’équipe de l’Office de tourisme.

Il apparaît clairement que la volonté de mettre de vrais professionnels à la tête des différents secteurs, festivités, tauromachie et développement touristique porte aujourd’hui ses fruits et renforce la qualité des prestations proposées.

La création de l’EPIC, voulue par la précédente majorité punicipale, en favorisant les synergies et en assainissant les pratiques, a été une initiative heureuse qui disqualifie aujourd’hui toutes les réflexions désobligeantes et les commentaires agressifs et malveillants proférés à l’époque.

L’important, en définitive, n’est-il pas que les Istréens en soient les vrais bénéficiaires ?

Le loup sort du bois…

La tentation était trop forte. Jean-Claude Gaudin n’aura pas eu la patience d’attendre plus de 6 jours après le deuxième tour des législatives pour annoncer, dans le journal La Provence, qu’il avait « l’intention de demander au gouvernement de réfléchir à une nouvelle loi qui permettrait l’extension de la Communauté urbaine »
Nous attendons avec impatience la réaction de Alain Aragneau. Et nous ne doutons pas qu’elle sera négative.
Souvenez-vous, son discours de Fos « Marseille n’a jamais été demandeur de cette extension ».
Souvenez-vous la réunion publique à Istres : « Quoi qu'il en soit, suite à la demande d'Alain Aragneau, Renaud Muselier et Jean-Claude Gaudin nous ont indiqué que ce sujet n'était absolument pas à l'ordre du jour »… « à la demande express d'Alain Aragneau, le maire de Marseille nous confirme qu'il n'est pas demandeur d'une extension de la CUM vers l'Ouest de l'étang de Berre ».
Alain Aragneau aurait-il été abusé ?
A moins que…. A moins qu’il ait été parfaitement au courant de la vérité des intentions de Gaudin, mais qu’il ait dit le contraire pour cause d’élection.
Naïveté ou dissimulation, dans les deux cas, il aura trompé les Istréens.

Prôner un véritable fonctionnement démocratique

Au cours de l’entretien accordé à TF1 ce soir par Nicolas Sarkozy, une réflexion parmi d’autres : la volonté d’accorder de véritables droits à l’opposition parlementaire.
Bien tentant de faire un parallèle avec le Conseil municipal à Istres. Les parlementaires socialistes seront donc mieux traités que les oppositions municipales istréennes.

Il y a plusieurs mois déjà que notre groupe a demandé à disposer d’un bureau permanent ; un droit précisé par la loi mais non reconnu à ce jour par madame le Maire. Toujours pas de réponse.

Notre groupe a également demandé à ce que lui soit communiqué l’audit réalisé sur les finances. C’est là aussi un droit, là aussi non appliqué. Nous attendons toujours.

Notre groupe a enfin demandé communication des documents budgétaires du CCAS. Pas plus de respect du droit. Pas plus de réponse.

Mais le respect de la légalité est-il vraiment la préoccupation de notre majorité municipale ?

Demain soir, le Conseil d’administration du CCAS va délibérer sur le compte administratif 2006. Au mépris de la loi, ce document budgétaire n’a pas été joint à la convocation, ce qui est pourtant un motif d’annulation de ce Conseil d’administration. Cela avait déjà été le cas lors du vote du budget primitif.

N’insistons pas sur le droit d’expression lors des Conseils municipaux. Le public présent a pu se rendre compte de lui-même de la façon dont il est respecté.

On a même appris aujourd’hui que la directrice de cabinet avait pris l’initiative de refuser au représentant des gaullistes de déposer une gerbe lors de la cérémonie anniversaire de l’appel du 18 juin du Général de Gaulle. Une tradition depuis de très nombreuses années. Madame le Maire s’est quand même rendue compte du ridicule de la situation et a annulé cette interdiction absurde.

C’est sans doute pour madame le Maire sa façon de mettre en pratique ce qu’elle disait lors de ses vœux : « prôner un véritable fonctionnement démocratique pour la défense des plus belles valeurs de nos institutions ! »

Priorité emploi…ça fonctionne

Cinq cent personnes réunies aujourd’hui pour faire le point sur l’opération priorité emploi de Ouest Provence, pour faire un bilan d’étape.
Tous ceux qui, par calcul politicien, se sont moqués de cette action, sont aujourd’hui désavoués.
175 personnes ont déjà un emploi. 256 offres fermes sont proposées aujourd’hui et seront pourvues avant un mois.
Plus de 400 personnes qui, grâce à cette opération spécifique, ne sont plus aujourd’hui au chômage.
Certes cela a été un peu plus long que prévu initialement. Mais il faut du temps pour mener à bien les choses sérieuses.

Coïncidence, l’association des maires des grandes villes de France annonce le même jour la création d’un groupe de travail sur le thème de l’emploi.
Parmi les premières pistes de réflexion, le rôle des collectivités dans les politiques de l’emploi (maisons de l’emploi, plans locaux pour l’insertion et l’emploi), les stratégies territoriales de l’emploi, les partenariats avec la direction départementale du travail ou l’ANPE.
Des pistes qui correspondent tout à fait à la stratégie développée par Ouest Provence pour cette opération « Priorité emploi ».

Une illustration également que certaines actions ne peuvent être menées à bien qu’au niveau de l’intercommunalité et que toutes les villes ont intérêt à unir leurs efforts pour réussir cette bataille de l’emploi. La présence de René Raimondi pour Fos, de Philippe Caizergue pour Port-St-Louis, de Gilbert Ferrari pour Istres, de Michel Bernard pour Miramas, aux côtés de Bernard Granié, doit être appréciée comme le signe d’une volonté commune de réussir.
Certains auraient-ils compris que la tactique de la guérilla ne peut mener que dans le mur ?

Une belle victoire pour une gauche rassemblée

Dans notre circonscription, Michel Vaxes est largement réélu, venant renforcer à l’Assemblée nationale un ensemble de députés de gauche plus important que ne pouvaient le laisser expérer les résultats du premier tour.

A Istres, Michel Vaxès arrive deux points derrière Alain Aragneau. Ce n’est pas un bon résultat si on le compare à 2002 (le résultat était à l’inverse). Mais c’est réconfortant au vu de toutes les manœuvres des semaines passées.

En faisant 8 points de plus que l’ensemble des voix de gauche au premier tour, Michel Vaxès bénéficie d’un excellent report de voix, principalement des socialistes.

Et pourtant tout avait été fait pour les décourager. Après une candidature de diversion encouragée et sans doute initiée, après de faux tracts ne visant qu’à discréditer le candidat socialiste et dont personne n’ignore l’origine, après une attitude largement inamicale des communistes au deuxième tour de l’élection municipale, tous les éléments avaient été perfidement distillés pour diviser la gauche à Istres.

Les socialistes istréens, les vrais, ceux qui ne passent pas leur temps à jouer contre leur propre camp, ont montré qu’ils ne se trompent pas d’adversaire. Ils ont donné une leçon de loyauté à l’ensemble de la famille politique de gauche.

C’est encourageant pour l’avenir.

La mobilisation est impérative

Plus que jamais, nous avons besoin de députés de gauche à l'Assemblée Nationale.
La franchise sur les soins de santé, la TVA "sociale", la défiscalisation des heures supplémentaires, la liste est longue des projets qui feront de la France des cinq prochaines années un pays moins juste et plus inégalitaire.
Comme toujours, ce sont les plus fragiles et les plus démunis qui se trouvent en première ligne. Mais c'est l'ensemble des Français qui sont concernés.
Tous ceux qui veulent qu’aucun parti ne puisse contrôler l’Assemblée nationale à lui seul, tous ceux qui craignent que sur le droit du travail, la protection sociale, les services publics, des principes essentiels ne soient remis en cause, tous ceux qui refusent que des cadeaux fiscaux soient accordés à quelques-uns et la TVA ou les prélèvements imposés à tous, que tous ceux-là viennent voter pour des députés de gauche dimanche prochain.
Chaque voix compte. L'indifférence n'est pas de mise.
Venez voter pour vous! Venez voter pour vous protéger, ça vous concerne.

Les appétits de la CUM

Alain Aragneau est rassuré. A sa demande expresse, dit-il, le maire de Marseille lui aurait confirmé qu'il n'est pas demandeur d'une extension de la CUM vers l'Ouest de l'étang de Berre.
C’est pourtant un communiqué du service presse de la ville de Marseille, en date du 16 février 2007) qui précisait les propos de Jean-Claude Gaudin :
« Il ne serait pas illogique que MPM s’étende vers Ouest Provence, ce qui permettrait de renforcer le poids et la dynamique de la communauté urbaine tout en améliorant son potentiel fiscal »
Des propos repris dans un article d’Objectif Méditerranée, en mars, qui précisait que le président de la CUM avait d’ores et déjà engagé des discussions informelles avec certaines communes du San.

Opposition à l’incinérateur ?

Alain Aragneau va-t-il se rallier à Roland Chassain qui, aujourd’hui dans

la Provence

, affirme qu’il va demander un moratoire pour que les travaux de l’incinérateur soient interrompus ? A ce,jour, il se contente de faire les gros yeux à Renaud Muselier et à Jean-Claude Gaudin en disant qu’il n’est pas d’accord.

Il dit même qu’il y a toujours été opposé. Personne ne se souvient pourtant de l’avoir vu dans une des très nombreuses manifestations organisées ces dernières années contre l’incinérateur. Il avait même parlé de « mascarade » à propos du référendum populaire.

Faut-il s’étonner que, dans ses huit priorités sur les grands dossiers locaux, il n’y en ait aucune consacrée à l’incinérateur ?

La défense du service public ?

Dans son document du 4 juin où il annonce ses priorités sur les grands dossiers locaux, Alain Aragneau, candidat de l'UMP, explique que « c’est par une vision pratique et adaptée à notre époque que nous améliorerons nos services publics » et annonce « Je soutiendrai ces réorganisations au service de tous ».
C’est sans doute pour cela que nous ne l’avons pas entendu nous expliquer sa position sur le projet de fermeture imminente du centre de sécurité sociale d’Istres.
Oh pardon… il se dit qu’il aurait signé la pétition présentée mardi sur le marché par les délégués CGT…

Gardons notre circonscription à gauche

Trois jours après le premier tour des législatives, une fois retombés les premiers enthousiasmes et les premières déceptions, que penser du résultat istréen ?

Certes, le candidat de l’UMP arrive nettement en tête. Mais si nous comparons les résultats droite-gauche de 2002 et 2007, il n’y a pas lieu de s’affoler.

- Vaxès (PC) en 2002 faisait 28.37 %. Vaxès et Raimondi (PS) font 30.87 % en 2007. Soit un gain de 2.50 %

- Fructus (UMP) et Rodriguez (FN) faisaient 43.94 % en 2002 – Aragneau (UMP) et Rodriguez font 45.22 % en 2007. Soit un gain de 1.28 %.

Loin d’un raz-de-marée local d’un candidat, nous assistons en fait à une confirmation des résultats de la présidentielle au niveau national, à savoir un siphonage massif des voix du FN par l’UMP.

René Raimondi, malgré une campagne d’une rare bassesse contre lui, fait un score honorable sur notre ville, à deux points du député sortant.

Le coup tordu de Joulia/Bernardini, fait un flop retentissant. Leur candidate officielle, Dany Sans, arrive en 6è position, derrière le Front National et l’inconnu du Modem, rassemblant tout juste 5,68 % des voix. Son tract ignoble (dont personne n’a de doute sur son véritable auteur) n’aura servi à rien.

Comme quoi il n’est pas si aisé de manipuler les électeurs qui savent heureusement déjouer les petites manœuvres politiciennes.

Si l’on garde les mêmes comparaisons au niveau de la circonscription, UMP-FN avaient, en 2002, 1.72 % d’avance sur le PC. Ils ont, en 2007, 7.22 % de retard sur le PC-PS.

La victoire du candidat de gauche, sans être acquise, est cependant tout à fait possible.

Fidèle à ses valeurs de gauche et soutenu par la section du parti socialiste istréen, notre groupe, tout naturellement, a soutenu René Raimondi, candidat du parti socialiste au premier tour.

Tout aussi naturellement, nous appelons l’ensemble des forces de gauche à faire barrage, dimanche prochain, au candidat de l’UMP.

Nous savons que pour beaucoup, la rancœur est grande. La mémoire est encore vive de certaines alliances ambiguës à l’élection municipale de décembre ou des insultes du premier tour de la part de certains qui aujourd’hui se rallient à grand fracas.

Nous leur demandons de faire preuve du plus de dignité et d’intelligence afin que notre circonscription reste à gauche.