Istres, alternative 2008

Pourquoi de telles inexactitudes volontaires ?

Le dernier numéro du bulletin du personnel municipal « Acteurs de notre ville » donne la mesure de ce que notre Maire est prête à dire pour semer la confusion et se dédouaner d’une mauvaise prévision budgétaire 2007.
Cela s’appelle, avec impudence, « en toute transparence ». Quelques perles :

Ce sont d’abord les excédents, omettant de préciser que F.Bernardini a réduit d’un tiers en deux ans ceux laissés par B.Laugier alors que M.Caillat les a doublés en 4 ans.

C’est l’explication de ces excédents par une augmentation de la dotation du San, oubliant simplement de préciser que les transferts de services entre Ouest Provence et la mairie se sont obligatoirement accompagnés des transferts des dépenses correspondantes.

C’est l’annonce d’une dette de 3,98 millions le 17 décembre alors que l’excédent de 2006 est de 3,2 millions d’euros.

C’est la critique d’une campagne de recrutements, titularisations dont elle refuse la responsabilité.
Mais parmi les recrutements n’y avait-il pas ceux de l’accueil péri-scolaire, proposé par Nicole Joulia, parmi les titularisations celles des aides ménagères ou du personnel stagiaire, autant de mesures présentées et votées à l’unanimité en Conseil municipal et qui sont de vraies avancées sociales ?

Toutes ces mesures, le personnel municipal en est parfaitement informé. Il est donc loin d’être dupe de ces tentatives de manipulation et mérite plus de respect.

Un manque évident de connaissance de la législation

Vous connaissez maintenant le feuilleton de notre demande de local pour notre groupe pour laquelle nous attendons toujours une réponse de la part de madame le Maire.
Plus justement, nous attendons une réponse conforme à la loi.

Car nous avons bien eu une réponse, mais plutôt consternante.
Nous savons bien sûr que les courriers préparés par la directrice de cabinet au Maire sont plus dictés par la méchanceté et l’intolérance que par une parfaite connaissance des textes, mais à ce point…
Notre collègue Catherine Delclos a donc reçu, il y a plusieurs semaines, un courrier lui rappelant l’article du code des collectivités qui précise l’obligation d’un local commun, les mots « local commun » étant soulignés, comme si cela voulait dire un local à la disposition de tous. En fait, cela signifie commun aux élus de l’opposition, en cas de groupes différents.
Une interprétation fantaisiste donc qui permet de nous proposer un local seulement à certaines heures disponibles.

Erreur plus grave, notre commissaire politique n’a pas pris le soin de consulter la partie réglementaire du code des collectivités qui vient compléter la partie législative.
Elle y aurait découvert l’article D-2121-12 qui stipule notamment que, dans les communes de 10 000 habitants et plus, les conseillers municipaux concernés peuvent, à leur demande, disposer d'un local administratif permanent.
Un arrêt du Conseil d’Etat du 28 janvier 2004 précise que l’attribution d’un local permanent est, pour les conseillers municipaux n’appartenant pas à la majorité municipale, un droit que le maire est tenu de satisfaire

Nous sommes donc toujours dans l’attente d’une réponse nous proposant un local permanent.
Concernant le courrier que nous avons reçu, doit-on parler d’amateurisme, de désinvolture ou de non respect de la loi ?

Une stratégie commune d’aménagement du territoire

S’il était encore utile d’apporter des arguments à la nécessité d’une réflexion commune pour un développement maîtrisé de notre territoire intercommunal, le séminaire sur l’urbanisme organisé récemment à l’initiative du président de Ouest Provence y contribue largement.

Qu’il s’agisse de la révision des plans locaux d’urbanisme, du plan local d’habitat, des nécessités de construction de nouveaux logements, de l’évolution des réseaux routiers, il n’est plus concevable aujourd’hui qu’une ville réfléchisse seule dans son coin, tant les conséquences des décisions à prendre interfèrent d’une ville à l’autre.

Le développement économique de notre intercommunalité, même si un effort significatif est fait pour donner la priorité à nos demandeurs d’emploi, ne se fera pas sans une hausse sensible de population.
Accueillir dans les meilleures conditions ces nouvelles populations nécessite un partenariat fort.

La majorité sortante avait pris en compte ces considérations et réfléchi, dans l’élaboration du plan local d’urbanisme, à un développement maîtrisé pour les dix ans à venir.
A l’époque, les propositions avaient reçu l’approbation de tous les élus concernés. Il sera intéressant de voir si, là aussi, la nouvelle majorité remet en cause ses engagements récents pour des propositions différentes, comme cela commence à se dire.

Que devient le chenil municipal ?

Le retrait d’un rapport concernant le chenil municipal, lors du dernier Comité syndical, suscite quelques questions.
Situé chemin de Capeaux, le chenil devait impérativement être déplacé pour cause de nuisances multiples.
Différents emplacements ayant été repoussés à cause d’une trop grande proximité avec des zones d’habitation, le choix s’était porté sur la zone des Maurettes.
Un choix approuvé par les élus l’an dernier et confirmé par le vote en Comité syndical du lancement de la consultation de travaux, le 19 mai 2006.

La nouvelle majorité municipale revient aujourd’hui sur cette décision et souhaite installer le chenil sur la zone industrielle du Tubé.
Sauf que cela n’est pas possible dans la zone projetée, en regard de l’arrêté ministériel de décembre 2006, puisque la commercialisation prévoit des logements de fonctions.
La consultation d’entreprise est donc annulée et il faut repartir à zéro.
Sauf qu’il y a une réelle urgence à déplacer ce chenil, qui ne permet pas la poursuite de l’urbanisation en cours et remet en cause les engagements pris.

Les habitants de Tante Marie et des lotissements voisins, qui se réjouissaient du départ du chenil, les prochains bénéficiaires des nouveaux logements en cours de finition vont certainement apprendre avec beaucoup de surprise cette information.
On comprend la discrétion qui entoure ce report.

Merci pour ce constat sans équivoque

Décidemment, la majorité municipale n’en finit pas de nous surprendre.
Tous ces derniers mois, ils n’avaient pas de mots assez durs pour critiquer l’action passée, remettre en cause des choix auxquels ils avaient participé, fustiger l’inaction, déplorer une ville « à l’arrêt ».

Quelle surprise donc d’entendre Gilbert Ferrari, lors du dernier Conseil municipal, faire l’apologie du bilan de la majorité sortante (rapport 11 sur le développement social urbain). Un vrai régal :
« Ces actions quotidiennes et diversifiées ont permis à la commune d’offrir à chacun un cadre de vie agréable : l’extension de l’école Gouin, les travaux de l’extension de la cuisine centrale, la construction de la maison de quartier de Trigance, la réalisation des courts de tennis à Pic Maurel, la réhabilitation du centre ville, la création de la brigade VTT au sein de la police municipale en sont des exemples significatifs »….
« Le conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance illustre parfaitement la collaboration active entre les partenaires»...
« les activités périscolaires et extra-scolaires organisées dans le cadre du contrat éducatif local, véritable outil de gestion territoriale de l’éducation»...
« la pluralité des moyens matériels, humains ou financiers engagés par la collectivité ont permis d’améliorer et d’harmoniser le développement social à Istres ».

Pour une ville en sommeil, c’est plutôt un constat réjouissant.
Merci à Gilbert Ferrari d’avoir ainsi été notre porte-parole.
Notre retenue naturelle ne nous aurait pas permis de le faire avec autant de brio.

La dure réalité des chiffres

Décidemment, madame le maire a du mal à accepter la réalité.
Il est vrai qu’après avoir fait croire à une dérive des dépenses et à un trou financier, c’est difficile de présenter un compte administratif avec un excédent de clôture de plus de 3 millions d’Euros.
C’est sans doute pour cela qu’elle n’a répondu à aucun des points soulevés par notre groupe, démontrant l’absence de dérive des finances. Manque d'arguments ou mépris du débat démocratique ?
Mieux encore, elle n’hésite pas, dans son blog à dire que les représentants de l'opposition municipale ont reconnu le «dérapage des finances» intervenu en 2006.
Après avoir multiplié les fausses informations dans la lettre du personnel municipal, elle récidive.
Chacun peut à loisir relire notre déclaration. Elle explique tout le contraire.
Si nos arguments avaient été erronés, pourquoi ne pas y avoir répondu ?