Le déroulement du dernier conseil municipal donne enfin un sens à l’action de la majorité et trace le schéma des relations qui s’établissent entres les différents groupes politiques.
Quelques questions ont été respectueusement posées par notre groupe, mais la hargne émise par certains élus qui interviennent dans le débat comme dans une foire et pour dénigrer, n’est pas rassurante. Il est inutile de montrer tant d’excitation et il faut garder son sang froid lorsque l’on a rien à craindre. Il s’agit d’échange démocratique tout simplement. Gardons espoir, une grande actrice expliquait aux débutants que le tract venait en même temps que le talent, espérons qu’il en est de même avec le savoir vivre.
Plus sérieusement, nous avons été surpris que la prise en compte de la voierie d’un lotissement devienne subitement possible. En octobre 2006, les services techniques de la ville répondaient au Maire, comme depuis plusieurs années à tous ces prédécesseurs, que la voierie en question était dans un tel état que la prise en charge par la mairie, donc le contribuable Istréen, était impossible. Et pourtant, miracle, deux mois plus tard début janvier 2007, la réponse devenait positive sans qu’aucuns travaux n’aient été accomplis.
Bien sûr cela est légitime si la sécurité des riverains est en cause, notamment en cas de fortes pluies. C'est uniquement pour ce principe de précaution que nous avons voté favorablement.
Mais, à partir de ce précédent, il y a fort à parier que les prochains lotisseurs privés réaliserons encore moins bien les aménagements à leur charge, puisque dans tous les cas ce seront les contribuables d’Istres qui assumeront les manquements.
Pour l'anecdote, rappelons que lors de la campagne électorale en novembre, le représentant des habitants avait reçu l’assurance que si la liste Joulia/Bernardini gagnait, ils auraient économisé le prix des travaux. Bonne pioche ! Chaque habitant avait immédiatement reçu un joli courrier expliquant clairement le bon choix suite à la réponse négative et honnête de Michel Caillat pourtant lui aussi en campagne. Cela s’appelle du clientélisme. Ce sont les istréens qui paient et en plus cela ne rentre pas dans les comptes de campagne.
Autre sujet important pour notre commune, le dépôt de référés au tribunal administratif contre le SAN Ouest Provence. Nous avons exprimé notre désaccord sur la forme et sur le fond à madame le Maire. Nous expliquerons plus tard les raisons techniques et politiques, mais à notre question au Maire sur un éventuel risque de baisse des financements pour notre ville, la réponse fût NON. Et à la question rappelant que l’évolution du nombre d’élu siégeant au comité ne remettait rien en cause et que jamais dans le passé une commune avait eu à en pâtir, la réponse fût également NON.
Alors pourquoi refuser le débat préalable si aucun risque important ne se dessine ! Les jours et semaines à venir démontreront le bien fondé du choix de la solidarité plutôt que le rapprochement aventureux avec les Marseillais !
Heureusement la liste Emery/UMP soutient toujours celle de Bernardini/Joulia lors des conseils municipaux, comme cela au moins les choses sont claires.
Ajoutons à ce mic-mac l’intervention en sous-main du candidat UMP de Fos pour influencer des élus de notre liste, et de cette façon chacun comprend mieux à qui profite ce chaos politique !
Comment certains élus de la liste majoritaire trouvent-ils encore le sommeil, avec ce qui se trame à leur insu ou feignent-ils de l’ignorer ?
Alain Detavernier
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