Istres, alternative 2008

Opposition à l’incinérateur ?

Alain Aragneau va-t-il se rallier à Roland Chassain qui, aujourd’hui dans

la Provence

, affirme qu’il va demander un moratoire pour que les travaux de l’incinérateur soient interrompus ? A ce,jour, il se contente de faire les gros yeux à Renaud Muselier et à Jean-Claude Gaudin en disant qu’il n’est pas d’accord.

Il dit même qu’il y a toujours été opposé. Personne ne se souvient pourtant de l’avoir vu dans une des très nombreuses manifestations organisées ces dernières années contre l’incinérateur. Il avait même parlé de « mascarade » à propos du référendum populaire.

Faut-il s’étonner que, dans ses huit priorités sur les grands dossiers locaux, il n’y en ait aucune consacrée à l’incinérateur ?

La défense du service public ?

Dans son document du 4 juin où il annonce ses priorités sur les grands dossiers locaux, Alain Aragneau, candidat de l'UMP, explique que « c’est par une vision pratique et adaptée à notre époque que nous améliorerons nos services publics » et annonce « Je soutiendrai ces réorganisations au service de tous ».
C’est sans doute pour cela que nous ne l’avons pas entendu nous expliquer sa position sur le projet de fermeture imminente du centre de sécurité sociale d’Istres.
Oh pardon… il se dit qu’il aurait signé la pétition présentée mardi sur le marché par les délégués CGT…

Gardons notre circonscription à gauche

Trois jours après le premier tour des législatives, une fois retombés les premiers enthousiasmes et les premières déceptions, que penser du résultat istréen ?

Certes, le candidat de l’UMP arrive nettement en tête. Mais si nous comparons les résultats droite-gauche de 2002 et 2007, il n’y a pas lieu de s’affoler.

- Vaxès (PC) en 2002 faisait 28.37 %. Vaxès et Raimondi (PS) font 30.87 % en 2007. Soit un gain de 2.50 %

- Fructus (UMP) et Rodriguez (FN) faisaient 43.94 % en 2002 – Aragneau (UMP) et Rodriguez font 45.22 % en 2007. Soit un gain de 1.28 %.

Loin d’un raz-de-marée local d’un candidat, nous assistons en fait à une confirmation des résultats de la présidentielle au niveau national, à savoir un siphonage massif des voix du FN par l’UMP.

René Raimondi, malgré une campagne d’une rare bassesse contre lui, fait un score honorable sur notre ville, à deux points du député sortant.

Le coup tordu de Joulia/Bernardini, fait un flop retentissant. Leur candidate officielle, Dany Sans, arrive en 6è position, derrière le Front National et l’inconnu du Modem, rassemblant tout juste 5,68 % des voix. Son tract ignoble (dont personne n’a de doute sur son véritable auteur) n’aura servi à rien.

Comme quoi il n’est pas si aisé de manipuler les électeurs qui savent heureusement déjouer les petites manœuvres politiciennes.

Si l’on garde les mêmes comparaisons au niveau de la circonscription, UMP-FN avaient, en 2002, 1.72 % d’avance sur le PC. Ils ont, en 2007, 7.22 % de retard sur le PC-PS.

La victoire du candidat de gauche, sans être acquise, est cependant tout à fait possible.

Fidèle à ses valeurs de gauche et soutenu par la section du parti socialiste istréen, notre groupe, tout naturellement, a soutenu René Raimondi, candidat du parti socialiste au premier tour.

Tout aussi naturellement, nous appelons l’ensemble des forces de gauche à faire barrage, dimanche prochain, au candidat de l’UMP.

Nous savons que pour beaucoup, la rancœur est grande. La mémoire est encore vive de certaines alliances ambiguës à l’élection municipale de décembre ou des insultes du premier tour de la part de certains qui aujourd’hui se rallient à grand fracas.

Nous leur demandons de faire preuve du plus de dignité et d’intelligence afin que notre circonscription reste à gauche.

La fête de la solidarité

C’est un Palio particulièrement rempli qui a entendu hier soir un conte musical interprété par 600 enfants des écoles primaires Bayanne Jean Moulin et Mendès France.
Le thème de ce conte musical était le respect, comment apprendre à vivre ensemble, en s’écoutant, en se respectant. Un message qui doit tous nous interpeller.
Cette soirée était à l’initiative des enseignants de ces trois écoles.

Les parents d'élèves ont décidé de reverser les sommes recueillies par la vente des boissons, des pizzas et autres à l'association VML.
Ce geste vient s’ajouter s’ajouter à la formidable vague de solidarité qui s’est développée sur notre ville pour venir en aide à Juliette, atteinte d’une maladie rare et qui ne pourra être soignée si des fonds importants ne sont pas rassemblés très rapidement.
Signe de notre société qui ne s’intéresse qu’au profit, en effet, le laboratoire fabriquant le médicament ne souhaite plus financer ce projet qu’il ne juge pas rentable, laissant les familles concernées dans le désarroi et contraintes de faire appel à la générosité individuelle...

Pour ceux qui veulent participer à cette action de solidarité,, un site internet dédié à Juliette existe avec tous les renseignements utiles sur sa maladie et l’association qui pilote la lutte pour sortir de cette impasse médicale et humaine. En voici l’adresse : http://juliette.istres.free.fr
Vous pouvez également en savoir plus ici sur cette maladie

Un grand merci aux enfants, aux enseignants et aux parents d'élèves pour cette magnifique soirée.

Un dernier coup tordu

Nous ne pensions pas avoir aussi rapidement confirmation de ce que nous disions dans notre précédent texte.

Un tract assez ignoble a été diffusé cette nuit sur Istres, appelant à voter pour Dany Sans mais dont le contenu vise essentiellement à salir René Raimondi.

Tous ceux qui ont suivi durant des années les campagnes électorales à Istres auront tout de suite reconnu l’origine de ce coup tordu.

A deux jours du premier tour, chacun pourra également constater que c’est, à ce jour, le seuls tract malsain distribué sur la ville.

Istres sera-t-elle, un jour, à l’abri de ces pratiques détestables ; Nous avons, durant trop d’années, subi ces atmosphères délétères, ces tracts orduriers ou diffamatoires, ces attaques personnelles.

Depuis 2003, la ville avait progressivement retrouvé sa sérénité et son calme, elle était de nouveau considérée à sa juste valeur par tous ses partenaires institutionnels.

Depuis un an, depuis le retour annoncé du soi-disant sauveur, tout recommence. Cela ne peut malheureusement pas être le fruit du hasard. Aucune envie de pouvoir ne peut justifier de pourrir ainsi l’ambiance d’une ville.

A chacun sa conception du débat politique

La campagne présidentielle avait laissé percevoir un appétit des Français pour le débat politique, révélé notamment à travers les débats participatifs. Encore faut-il que le menu qu’on leur présente fasse envie et incite à l’échange.
Ce que nous voyons aujourd’hui avec la campagne législative ou la vie municipale n’est pas très encourageant.

Il faut dire que le mépris s’affiche au plus haut niveau. Un premier ministre qui parle d’imposture morale de la gauche, c’est pour le moins indigne. Pourquoi une victoire, fût-elle large, doit-elle engendrer le mépris ou l’arrogance.
Lors de la réunion publique du candidat de l’UMP à Istres, il a été dit que « lorsque l’on aime la France, on vote à droite ». Est-ce que la défense de sa famille politique, de ses idées, ne peut se faire sans insulter son adversaire ?
Une autre candidate, de droite ou du centre on ne sait plus vraiment, a inauguré sa campagne en présence de madame Joulia et Mr Bernardini, en invectivant avec brutalité et mépris des membres de notre groupe qui eux ne sont même pas candidats !

Il est vrai qu’à Istres, nous sommes particulièrement bien servis. Entre les invectives, les moqueries, les insultes qui ne cherchent qu’à salir les personnes, ou plus récemment les tags sur des murs de la ville, il ne reste pas beaucoup de place pour le débat serein.
Certes, cela permet de cacher le manque d’idées ou de propositions. Ces pratiques sont, elles aussi, de retour et le climat s’en ressent. Sachons raison garder, car les électeurs ont aussi le sens du respect de l’autre.

Pour notre part, et c’est la règle sur ce blog, nous préférons les arguments (et merci à ceux qui les contestent, cela fait avancer la réflexion), la critique qui n'exclut pas le respect de chacun (sans attaques personnelles méprisantes) et la recherche du débat (même si on nous l’interdit en Conseil municipal).
Il y a toujours un moment où la citoyenneté reprend la main sur des acteurs politiques (ou qui aimeraient l’être... ou qui croient l’être...) dont l’agitation et l’invective représentent le seul programme politique.