Ce mardi matin quelques élus de la liste Contrat Citoyen, des militantes et des militants socialistes ont bravé le vent sur le marché pour distribuer le bulletin de la section et la plaquette de campagne nationale soutenant Ségolène Royal.
Malgré le Mistral et un froid très vif ne laissant que peu de forains et de visiteurs accessibles derrière les cols remontés et les bonnets vissés sur les têtes, l’accueil fût très chaleureux. Non pas, par fanatisme ou par aveuglement, simplement par intérêt et curiosité.
Les distributions précédentes passaient parmi d’autres. Ce matin là une chaleur sympathique accompagnait les questions. Peut-être que la liste des candidats à la présidentielle étant maintenant connue, la France Istréenne pose-t-elle un regard plus attentif sur notre candidate.
Dans le tintamarre des sondages, des courses aux 500 signatures, des programmes chiffrés ou non, quand il y a programme, les électeurs ont-ils peut-être enfin devant eux la capacité réelle de choisir ?
« Tintamarre », c’est aussi le mot qui résume le mieux les remarques de soutien que nous avons reçues après le dernier conseil municipal.
Dommage que la motion votée à l’unanimité pour la libération d’Ingrid Bettencourt symbole fort de la privation de liberté physique et politique, se soit prolongée par une attitude intolérante et violente dans une salle du conseil où le silence doit régner sous l’autorité du premier magistrat de la ville.
Car ainsi le veut la loi républicaine, quelque soit le groupe intervenant. Avoir la majorité c’est aussi faire respecter ce droit fondamental de l’expression directe d’une opposition qui, même si elle est minoritaire, doit pouvoir se faire entendre et librement traduire sa différence.
Un vote unanime suivi d’un vote différencié ne signifie pas la guerre et encore moins la méchanceté, tout au contraire, c’est le débat démocratique dont s’honore une république.
Peut-être que la liberté d’opinion n’apparaît pas à tous comme indispensable, mais pour nous il ne sera jamais possible d’abandonner le droit à l’expression d’un certain nombre d’Istréennes et d’Istréens qui en votant pour nous n’ont commis aucun crime.
Exprimer notre désaccord sur les relations futures avec Ouest Provence, ne mérite pas pour autant d’être jeté aux chiens.
Pour terminer, soutenir par la signature de notre Maire, la présence d’un candidat dans la liste des prétendants à l’élection suprême traduit très bien cette volonté de donner la parole à tous.
Plus modestement, nous même ne demandons pas autre chose que le respect et les moyens légaux de communiquer et de recevoir les istréens.
A la lumière de cet éclairage, espérons que demain puisse être un autre jour !
Alain DETAVERNIER.
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