Petit retour en arrière. 30 novembre 2005, Dany Sans écrit au maire pour obtenir un bureau permanent en mairie pour son groupe d’opposition. 27 décembre 2005, elle reçoit une réponse lui indiquant la mise à disposition d’un bureau. Moins d’un mois pour répondre à une sollicitation tout à fait légitime puisque inscrite dans la loi.
A la même demande d’Alain Detavernier, formulée le 9 janvier, toujours rien, presque trois mois après, si ce n’est l’indication d’un manque de bureau et une proposition farfelue d’utilisation épisodique d’un bureau à la maison des associations.
Mieux, Gilbert Ferrari, avec l’aplomb qui lui a permis d’affirmer tout tranquillement des contre-vérités en réponse à plusieurs de nos interventions lors du dernier Conseil municipal, a même dit qu’il n’était pas certain que cela soit précisé dans la loi.
Pour ce qui est de l’espace d’expression des élus minoritaires dans le magazine municipal, c’est également très significatif. Profitant d’une demande un peu naïve des élus de l’UMP (croient-t-ils vraiment qu’ils obtiendront plus que ce qui leur est proposé ?), madame la Maire a fait retirer la question sur la modification du règlement intérieur, la renvoyant à une date ultérieure.
En conséquence, elle nous a refusé le texte que nous avions remis, en respectant les règles définies par courrier le 15 février 2007. Règles dont il était précisé qu’elles s’appliquaient dans l’attente d’une définition officielle par le règlement intérieur.
Ainsi aura été réalisé l’exploit d’interdire toute expression des élus minoritaires dans le magazine municipal avant, au mieux, le mois de juin.
Rappelez vous, ce sont les mêmes, il y a quelques mois, qui affirmaient vouloir respecter les idées de chacun. Il paraît même qu’il y aurait un conseiller municipal en charge de la citoyenneté.
N’osant imaginer que ces petites mesquineries puissent être initiées par madame le Maire, nous lui suggérons de maîtriser un peu mieux les velléités de sa directrice de cabinet qui, n’obéissant qu’à son seul vrai patron (vous savez, celui qui n’intervient jamais dans la gestion de la municipalité), prend un malin plaisir dans son rôle de commissaire politique.
Après le chahut organisé lors du Conseil municipal du 14 mars, quelles seront les prochaines entraves programmées pour contrarier l’expression des élus minoritaires ?
Voici donc le texte (court, compte tenu de la faible place accordée) que vous auriez du lire dans le magazine du mois d’Avril :
« En l’espace de quelques semaines, viennent d’être inaugurés à Istres quatre réalisations importantes : la maison de quartier de Trigance, la cuisine centrale, l’école Gouin rénovée et l’épicerie sociale.
Autant de preuves concrètes de la qualité du travail effectué ces dernières années par l’ancienne majorité.
Ces réalisations sont le fruit d’un travail de concertation mené avec tous.
Elles permettent également aujourd’hui à tous les Istréens de constater le double langage de ces curieux élus qui, après avoir été étroitement associés à ces projets, ont critiqué durant la campagne, l’action d’une équipe à laquelle ils appartenaient, allant jusqu’à dire que la ville était à l’arrêt, pour aujourd’hui sans vergogne, s’attribuer directement le mérite de ces réalisations.
Combien de villes rêveraient d’être aussi endormies que la ville d’Istres….Les habitants eux, ne seront pas dupes dans quelques mois de ces retournements.
Mais déjà se pose la question : où en sont tous les projets, dont certains déjà très avancés, étaient approuvés par tous et semblent aujourd’hui en sommeil sinon abandonnés ? »
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