Istres, alternative 2008

Ségo, que du bonheur

Il y a bien longtemps qu’un meeting n’avait pas réuni autant de monde et surtout avec une telle chaleur humaine et une telle attente politique. Bien sur les discours d’introduction font toujours un peu protocolaire, mais accueillir, recevoir et dire son plaisir, oblige à ce rituel de courtoisie.
Pourtant, une mention particulière est dédiée à Stéphane Pocrain qui, par sa jeunesse, sa sincérité et surtout la passion qui habite ses croyances, a su conquérir la salle toute entière. Merci à toi Stéphane d’avoir su dire à tes camarades anti-libéraux que la gauche rassemblée reste le seul rempart à la droite libérale et atlantiste. Merci aussi d’avoir rappelé, Stéphane, que c’est à l’intérieur du vestiaire qu’une équipe se construit et élabore sa stratégie. Jamais pendant le match sur les gradins des spectateurs en hurlant pour changer les joueurs. Pour être sur le terrain, il faut d’abord intégrer une équipe, pour ensuite dans le vestiaire participer à la stratégie.

Pour Ségolène que dire.
-D’abord le silence qui laisse toute sa place à l’imagination de chacun lorsqu’il est heureux de participer à un moment de démocratie nationale.
-Ensuite peut être merci tout simplement pour ce cadeau fait aux militants.
-Et enfin modestement… trop forte ! Incroyable ! Géniale ! Bref, la meilleuritude en personne.

Un discours qui n’a oublié personne. La jeunesse est une richesse, les personnes âgées un devoir d’amour, les travailleurs et les chômeurs avec les chefs d’entreprise condamnés à un contrat d’entente et de respect pour partager la richesse. Les enseignants de nouveau considérés comme le maillon premier de la république, tout comme les chercheurs pour les emplois futurs, la justice tout comme ceux qui enfreignent la loi doivent bénéficier de moyens dignes des droits de l’homme. Renforcer le social pour amoindrir les fractures, l’économique pour partager mieux. L’immigration pour vivre dignement ensemble et éviter l’insupportable litanie des extrémistes et l’inacceptable de ceux qui perdent la vie pour venir travailler ici et nourrir leur famille la bas !

L’explication claire que la droite, même déguisée en agriculteur centriste, reste toujours la droite dure qui n’acceptera jamais le maintient et le retour des services publiques qui rendent la république unie et indivisible parce que solidaire. Le libéralisme a jeté en pâture, des pays entiers aux appétits voraces du CAC 40 et des fonds de pension.
Beaucoup d’autres sujets primordiaux ont été abordés sans jamais oublier que c’est tous ensemble que les français se remettront debout. La 6ème république est en route. Ségolène Royal a pris le peuple de France dans ses bras et c’est en chantant la Marseillaise que nous avons pris le départ pour « une France plus juste et plus forte ».

Au retour, nous avons cassé la croûte dans les bus. Il faisait nuit et froid dehors, mais dans nos cœurs et nos têtes, nous l’avons senti, un rayon de soleil venait de s’allumer.

Alain DETAVERNIER

Débat d'orientation budgétaire

Le Conseil municipal du mercredi 21 mars 2007 avait comme question essentielle le débat d'orientation budgétaire. Si on peut appeler cela ainsi. Car discuter d'orientations budgétaires sans quasiment aucune information budgétaire relève un peu de la gagure.
Hormis le fait que ce document était plus un compte-rendu d'activités qu'une présentation d'orientations, il était difficle de rejeter en bloc un ensemble d'actions qui ne sont pour l'essentiel que la poursuite de ce qui a été fait, et bien fait, ces quatres dernières années.

Voici la déclaration du groupe « Le Contrat Citoyen » concernant ce débat d’orientation budgétaire :

Madame le Maire, chers collègues,

Permettez nous de vous dire, en préambule, que notre première réaction à la lecture de ce texte à été de ressentir une grande satisfaction.

Dans pratiquement tous les domaines, vos constats sur l’action menée et vos propositions de poursuivre cette action sont avant tout une reconnaissance du travail effectué par la précédente municipalité.
Travail auquel un certain nombre d’entre vous, d’ailleurs, ont contribué.

Nous n’irons pas jusqu’à dire que ce document est un large copié-collé de celui de l’an dernier, ce serait faire injure à votre propre réflexion, mais parfois la tentation est grande à la lecture de vos orientations pour la gestion de notre ville avec lesquelles nous sommes d’autant plus en accord, que c’étaient déjà celles qui prévalaient et que nous avions mises en pratique.

Mais nous sommes bien obligés de constater également que votre document manque d’analyse budgétaire et de perspectives.

Ce débat est un débat d’orientations budgétaires.
S’il est normal qu’il s’appuie sur des orientations politiques claires et fortes, il est primordial d’expliquer comment vous comptez orienter votre prochain budget pour financer toutes ces actions.

Compte-tenu de la date tardive de ce débat, dont vous n’êtes bien sûr pas du tout responsable, vous devez à ce jour disposer de toutes les notifications de l’Etat, de toutes les projections des grandes masses de dépenses que vos services n’ont pas dû manquer d’étudier ainsi que des résultats quasi définitifs du budget 2006.

Cela aurait dû vous permettre de nous informer des grands choix budgétaires que vous comptez mettre en pratique pour le budget 2007.

Le budget de la ville d’Istres, en effet n’est pas un budget facile, compte tenu des marges de manœuvres réduites, notamment en raison de l’importance de la masse salariale.
S’il y a des volontés politiques à concrétiser, cela a nécessairement des implications financières qui obligent à choisir dans les dépenses, car tout n’est pas possible.

- Où sont précisées les conséquences financières des principales actions que vous proposez ?
- Où apparaissent ces choix ?

Parmi les quelques rares chiffres mentionnés, un est particulièrement inquiétant, celui de la masse salariale.
Début 2006, la masse salariale était estimée à 43,4 millions d’€. Elle devait fin 2006 avoisiner les 45 millions d’€, augmentation due principalement à l’obligation d’intégrer le personnel du Casei et de satisfaire au coup de pouce aux salaires décidé par le gouvernement.

Vous prévoyez pour votre part 42 millions d’€ pour 2007.

Vous comprendrez que ce chiffre nous laisse perplexes.
Soit vous avez prévu une réduction conséquente des dépenses de personnel. Mais comment ? (départs à la retraite massifs, non respect des engagements pris envers le personnel, remise en cause du régime indemnitaire…)
Soit vous préparez un budget dans lequel un certain nombre de dépenses (et pas les moindres) seront délibérément sous évaluées.

Et puisque nous en sommes au chapitre du personnel comment ne pas souligner le silence absolu de ce document sur les ressources humaines.

Que comptez-vous faire dans le domaine de la formation, de la mobilité interne, du redéploiement des services qui peut être source de meilleure efficacité et en même temps de maîtrise des dépenses ?
Autant de points sur lesquels la précédente majorité avait été particulièrement attentive et qui sont absents de ce document.

Que comptez vous faire pour l’évolution du régime indemnitaire, négocié en partenariat avec toutes les organisations syndicales et qui engage la municipalité sur l’avenir ?

La revalorisation de la catégorie C, qui devait être négociée en ce début d’année le sera-t-elle effectivement ?
L’incidence budgétaire prévue était d’environ 500 000 € par an. Quels choix comptez-vous faire pour la financer ?

Après les tranches de 25 % accordées en 2006 pour les catégories B et A, comptez vous poursuivre le versement des tranches suivantes, à raison de 25 % par an ?

Nous sommes impatients de connaître la position des organisations syndicales sur ces points précis, eux qui ont largement contribué à la réussite de cette réorganisation du régime indemnitaire, qui l’ont approuvé à l’unanimité et qui, dès les derniers mois de décembre, avaient manifesté leur impatience à la poursuite rapide de ce processus.

Nous ne doutons pas que l’intégration de certains à votre majorité servira d’aiguillon à votre réflexion collective ?

Vous parlez des investissements lourds et des travaux. Mais avec, semble-t-il, des oublis ou des abandons.
Que deviennent les nouvelles médiathèques d’Istres et d’Entressen,
la poursuite de l’aménagement de la plaine des sports René Davini,
la maison de quartier du Ranquet,
l’aménagement des deux CLSH,
la réfection du parvis du théâtre de l’Olivier,
l’aménagement de la place de l’église de la Sainte famille avec sa fontaine ?

Au sujet de la revitalisation du centre ville , nous apprenons avec plaisir que les travaux de voirie vont se continuer , par contre nous nous interrogeons sur le devenir de l’ Opération d’amélioration de l’ habitat ( OPAH ) et sur le plan FISAC en direction du commerce local .

Aucun volet ne parle du secteur économique , ni n’aborde le sujet d’ une quelconque possibilité de création d’ emplois .

Dans tous les secteurs d’activité, le document 2006 avait pris soin d’apporter une évaluation budgétaire des actions proposées. Il n’y en a aucune dans le vôtre.
C’est pour le moins inquiétant.
Il nous semble retrouver des méthodes dépassées , remettant à plus tard la recherche de recettes pour les nombreuses dépenses engagées.

Ce document manque également de perspectives.

Où est le souffle nouveau qui devait animer notre ville ?
Où est le réveil après un endormissement purement imaginaire ?
Où sont les étoiles de l’espoir que vous deviez rallumer ?

En conclusion, madame le Maire, notre position n’est pas une attitude négative, si l’on excepte les quelques points sur lesquels il est de notre responsabilité d’attirer votre attention , nous attendrons le vote du budget 2007 pour obtenir des éclaircissements sur nos légitimes interrogations .

Demain sera un autre jour…

Ce mardi matin quelques élus de la liste Contrat Citoyen, des militantes et des militants socialistes ont bravé le vent sur le marché pour distribuer le bulletin de la section et la plaquette de campagne nationale soutenant Ségolène Royal.
Malgré le Mistral et un froid très vif ne laissant que peu de forains et de visiteurs accessibles derrière les cols remontés et les bonnets vissés sur les têtes, l’accueil fût très chaleureux. Non pas, par fanatisme ou par aveuglement, simplement par intérêt et curiosité.
Les distributions précédentes passaient parmi d’autres. Ce matin là une chaleur sympathique accompagnait les questions. Peut-être que la liste des candidats à la présidentielle étant maintenant connue, la France Istréenne pose-t-elle un regard plus attentif sur notre candidate.
Dans le tintamarre des sondages, des courses aux 500 signatures, des programmes chiffrés ou non, quand il y a programme, les électeurs ont-ils peut-être enfin devant eux la capacité réelle de choisir ?

« Tintamarre », c’est aussi le mot qui résume le mieux les remarques de soutien que nous avons reçues après le dernier conseil municipal.
Dommage que la motion votée à l’unanimité pour la libération d’Ingrid Bettencourt symbole fort de la privation de liberté physique et politique, se soit prolongée par une attitude intolérante et violente dans une salle du conseil où le silence doit régner sous l’autorité du premier magistrat de la ville.
Car ainsi le veut la loi républicaine, quelque soit le groupe intervenant. Avoir la majorité c’est aussi faire respecter ce droit fondamental de l’expression directe d’une opposition qui, même si elle est minoritaire, doit pouvoir se faire entendre et librement traduire sa différence.
Un vote unanime suivi d’un vote différencié ne signifie pas la guerre et encore moins la méchanceté, tout au contraire, c’est le débat démocratique dont s’honore une république.
Peut-être que la liberté d’opinion n’apparaît pas à tous comme indispensable, mais pour nous il ne sera jamais possible d’abandonner le droit à l’expression d’un certain nombre d’Istréennes et d’Istréens qui en votant pour nous n’ont commis aucun crime.
Exprimer notre désaccord sur les relations futures avec Ouest Provence, ne mérite pas pour autant d’être jeté aux chiens.

Pour terminer, soutenir par la signature de notre Maire, la présence d’un candidat dans la liste des prétendants à l’élection suprême traduit très bien cette volonté de donner la parole à tous.
Plus modestement, nous même ne demandons pas autre chose que le respect et les moyens légaux de communiquer et de recevoir les istréens.
A la lumière de cet éclairage, espérons que demain puisse être un autre jour !
Alain DETAVERNIER.

La ferme assurance des choses que l’on espère….

Être un européen convaincu, s’est défendre l’intérêt de la France, c’est aller dans le sens de son histoire. Pour faire l'Europe, les différents gouvernements ont dû faire un effort de pédagogie considérable auprès des populations pour faire admettre que le principe de la mutualisation des moyens générateur de richesse, s’accompagne forcément de concessions. La réussite de l’Europe c’est d’abord celle de l’accession à la maturité des peuples et l’exploitation de leur intelligence collective.

Aussi, la première posture efficace pour défendre les intérêts des istréens, c’est d’avoir un respect sans faille et la plus grande attention vis à vis des principes de l’intercommunalité qui ont fait de Ouest Provence un exemple de réussite.

Mieux, c’est militer pour l’équité la plus parfaite entre les villes, et manifester un réel intérêt pour les problématiques des autres communes. Ce sont de nouveaux systèmes de gouvernances qui ont fait leurs preuves partout en France et qui ont permis à la Ville d’Istres d’accéder à un niveau de qualité de vie et d’équipement exceptionnel pour ne pas dire unique pour une ville de 40 000 habitants.

Le message porté par la liste Contrat Citoyen reste le même : dire la vérité aux gens, miser sur leur intelligence, solliciter leur implication citoyenne.

Ce qui est sûr c’est que ce discours, couvert depuis des mois par les ricanements et les sifflets, finira forcément par atteindre le cœur et l’intelligence des istréens.
Le dénigrement et les manifestations de haine sont malheureusement tolérés désormais jusque dans l’enceinte du Conseil Municipal. Dans ces conditions irrespectueuses du fonctionnement démocratique, le débat s’annonce difficile.
Toutes ces agressions n’ont qu’un effet sur les membres de la liste " Contrat Citoyen " : les renforcer dans leurs convictions. Nous sommes animés par la ferme assurance des choses que l’on espère, pour nos enfants et tous les habitants d’Istres mais également ceux des autres villes de Ouest Provence.

Et je me pose cette question : qu’elle est l’origine de ce changement brutal dans l’attitude de gens devenus méconnaissables ? Qui en est l’inspirateur ? D’où vient cette inquiétude, cette sorte d’excitation à vouloir tout contrôler tout maîtriser, comme si cette victoire n’était pas assez légitime, comme si elle restait trop fragile.
Tout cela n’existait pas pendant les 4 années précédentes.
Comment expliquer ce manque total de confiance et de sérénité qui amène les nouveaux responsables politiques à aller jusqu'à fragiliser l’essentiel de ce qui fait la force de cette ville : sa juste place dans le cercle devenu solidaire et équitable de l’intercommunalité.?

Le temps est venu pour nous de reprendre ce dialogue inachevé avec les istréens, posément, dans la sérénité.
Cet échange ne fait que commencer.

Chrsitophe CAILLAULT

Conseil municipal du 14 mars

La séance du Conseil municipal a encore été un grand moment de fonctionnement démocratique.
La question en débat concernait la modification de la décision institutive du San.
Alors que nos élus ont écouté en silence les explications de Nicole Joulia, puis d’Alain Aragneau, Alain Detavernier a dû s’exprimer dans une ambiance délirante, faite de vociférations et de cris.
Avec cette nouvelle majorité municipale, on respecte ceux qui pensent comme elle, on méprise ceux qui ont un avis différent. Curieuse pratique.
Les délégués d’Ouest Provence avaient déjà eu droit à un tel comportement lors d’un récent Comité syndical.
Merci à madame le Maire de n’avoir à aucun moment demandé à ses collègues élus ou à une partie du public de garder le silence.
Les élus de notre groupe assument leurs propos, loin de toute démagogie mais en voulant faire connaître la vérité. Leur déclaration n’ayant pu être intégralement exprimée dans ce climat d’hostilité inadmissible, et afin que chacun en ait une complète connaissance, en voici l’intégralité. Nous reviendrons plus tard sur les autres déclarations :

Madame le Maire,
Chers collègues,

La réflexion sur la proposition de modification de la décision institutive du San doit s’appuyer sur cinq questions simples :

- Cette modification a-t-elle une influence sur l’aide financière à chaque commune de Ouest Provence ?
La réponse est non. Elle ne concerne que le nombre de délégués et en aucune façon les répartitions budgétaires.

- Cette modification a-t-elle une influence sur l’équité et la morale politique ?
La réponse est oui. En attribuant une meilleure représentativité à la commune qui apporte l’essentiel des ressources, elle rétablit une logique trop longtemps oubliée.

- Cette modification a-t-elle une influence sur la cohésion de notre intercommunalité ?
La réponse est oui. En la refusant, la ville d’Istres se met délibérément dans une position d’opposant qui ne souhaite pas développer une meilleure solidarité entre les communes

- Cette modification a-t-elle une influence sur la stabilité et donc l’avenir de notre intercommunalité ?
La réponse est oui. En la refusant, la ville d’Istres met en péril la cohésion de cette institution. Elle l’affaiblit vis-à-vis des autres institutions départementales, renforçant ainsi les appétits de ceux qui regardent avec convoitise les ressources de Ouest Provence.

- Cette modification a-t-elle une influence sur l’avenir de la ville d’Istres ?
La réponse est oui. En la refusant, la ville d’Istres manifeste son refus de solidarité. Elle développe une attitude de suspicion de la part des autres communes. La confiance dont elle bénéficiait jusqu’alors, la reconnaissance de son rôle de ville centre justifiant les besoins importants qui doivent être pris en compte par l’intercommunalité sont fragilisés.

La vérité, Madame le Maire, est que la position que vous avez prise, (ou que l’on vous a poussée à prendre), depuis l’élection municipale, vous entraîne dans une fuite en avant que vous n’arrivez plus à maîtriser et qui ne peut qu’être préjudiciable à notre ville.

Vous avez commis trois erreurs politiques aux conséquences lourdes.

1 - En appuyant votre campagne électorale, faute de mieux, sur l’idée que la ville d’Istres avait été victime d’une stratégie délibérée d’affaissement et de minoration de la ville d’Istres, vous avez gravement porté atteinte à l’intégrité des maires des cinq autres villes, soupçonnés d’avoir intrigué contre notre ville.

Cette affirmation était d’autant plus inacceptable que la réalité des chiffres est tout autre.

La ville d’Istres bénéficie de 48 % de la dotation de coopération versée par Ouest Provence aux communes. Dotation qui constitue la principale ressource de notre budget de fonctionnement.
La ville d’Istres bénéficie de 42 % des crédits délégués que Ouest Provence met à disposition des communes pour leurs gros investissements.
La ville d’Istres bénéficie de 73 % des subventions versées aux associations par Ouest Provence.
La ville d’Istres a sur son territoire 50 % des équipements pris en charge par Ouest Provence.
La ville d’Istres bénéficie de 50 % des dépenses de transport et de 53 % des dépenses de la régie culturelle.
Et on pourrait multiplier les exemples.

Quand vous dites, Madame le Maire, dans une interview au magazine « Objectif Méditerranée » qu’il faut, je vous cite, « plus d’équité dans la répartition des richesses de la taxe professionnelle » que voulez vous de plus pour Istres, au regard des chiffres que je viens de citer, qui ne pourrait qu’être pris sur la part des autres villes ?
Les principaux fondements du socialisme auxquels vous faites référence, c’est justement qu’une ville ne prenne pas aux autres pour avoir plus que ce qui lui revient légitimement.

2 - La deuxième erreur importante, c’est d’avoir créé un sentiment de défiance de l’ensemble des délégués de Ouest Provence envers la ville d’Istres et risqué de provoquer ce que l’on appelle une guerre de clochers entre les populations.
Une guerre de clochers dont il y a malheureusement un précédent et dont se souvient sûrement un certain F.Bernardini qui, alors, y a perdu un siège de Conseiller général.
A l’époque, les élus fosséens avaient fait preuve de solidarité envers le candidat istréen, au risque d’y laisser leur mandat municipal.

Les chiffres le montrent clairement, non seulement Istres a obtenu ce qui lui revenait légitimement sur le plan financier, mais même un peu plus.

Ce léger plus, lors de la mise en oeuvre des nouvelles règles de fonctionnement avec l’élargissement à six villes de notre intercommunalité a été accepté par l’ensemble des villes parce qu’a été pris en compte le rôle de ville centre qui impose à Istres des charges particulières. Personne n’a alors remis en cause cette situation.
Pour une raison simple qui est la base de ce nouveau mode de fonctionnement : nous sommes passés d’une logique de guichet distributeur à une logique de solidarité, de mutualisation des besoins, de mise en commun des grands projets indispensables au développement de notre territoire.

En affirmant qu’Istres n’a pas sa part, qu’elle veut plus, vous réintroduisez l’idée que certains puissent chercher à se développer au détriment des autres.
Vous cassez la solidarité.

Pire encore, vous prenez le risque que l’ensemble des villes de l’intercommunalité, exaspérées par cette revendication inacceptable, ne remettent en cause les avantages acquis par la ville d’Istres en regard de son rôle indéniable de ville centre de l’intercommunalité.

3 - Troisième erreur, la plus grave sans doute. Vous remettez au premier plan un débat essentiellement politique qui jusqu’alors avait laissé la place à une recherche permanente de consensus. Vous privilégiez l’affrontement politique au détriment de la réflexion collective.

En affirmant que vous faites partie de la majorité de gauche de l’intercommunalité, en vous entêtant à ne vouloir analyser cette proposition de modification qu’en regard du poids démographique des villes, en ne parlant que de majorité et de minorité au sein du Comité syndical, vous montrez que vous n’avez malheureusement rien compris au principe de l’intercommunalité.

Depuis la création du San, aucune ville n’a jamais été victime d’une décision négative à son égard suite à une coalition des autres villes contre elle.
La volonté de tous les élus, depuis le premier jour, a toujours été de prendre les meilleures décisions qui, à la fois, préservaient les intérêts de chaque ville et permettaient de contribuer au meilleur développement de notre territoire. C’est toujours l’intérêt collectif qui a prévalu.
Vous raisonnez aujourd’hui en terme de majorité et de minorité, de villes qui joueraient les unes contre les autres.

Cette division que vous introduisez aujourd’hui au sein de notre intercommunalité a pour conséquence immédiate et dramatique de fragiliser notre institution vis-à-vis des autres.
Ouest Provence est actuellement une intercommunalité forte, qui tient toute sa place dans les grandes discussions concernant le projet métropolitain ou les prochains pôles de compétitivité.
Elle est considérée comme une intercommunalité porteuse d’avenir pour le développement de notre département. Mais elle est aussi une intercommunalité enviée et jalousée.

En mettant la polémique en avant, vous contribuez à réveiller les appétits de tous ceux qui voudraient bien utiliser les ressources de notre territoire pour équilibrer leurs propres comptes.
C’est J.C. Gaudin lui-même qui le dit « Il ne serait pas illogique que la CUM s’étende vers le San, ce qui permettrait de renforcer le poids et la dynamique de la communauté urbaine tout en améliorant son potentiel fiscal. »

Mais il ne faut pas oublier une chose essentielle.
Que ce soient les envies de la communauté urbaine de Marseille de s’approprier une part de nos recettes fiscales ou que ce soient les velléités pas si imaginaires qu’on pourrait le croire de la ville de Fos de regarder vers une intercommunalité plus bienveillante à son égard, dans tous les cas de figure, compte tenu de la dépendance étroite entre le budget de l’intercommunalité et le fonctionnement de la ville d’Istres, c’est notre commune qui a le plus à perdre dans une déstabilisation de Ouest Provence.

Par votre attitude, c’est Istres que vous mettez en péril.
Ce sont les istréens que vous prenez en otage pour des considérations purement politiciennes.

Car personne n’est dupe.
Votre attitude actuelle vous est malheureusement dictée par une personne qui se satisfait pleinement du désordre actuel, pensant récupérer à son profit une déstabilisation de l’institution intercommunale.
Il n’a malheureusement pas compris que les règles du jeu ont définitivement changé.
La période des petits arrangements entre amis est terminée.
Ce qui prévaut maintenant, c’est la solidarité, le partage, l’équité.

Parce que nous pensons d’abord aux Istréens, à l’avenir de notre ville,
Parce que nous refusons les petits jeux politiciens,
Parce que nous voulons que la ville d’Istres continue à bénéficier de l’image de ville centre de l’intercommunalité, reconnue et appréciée par tous,

Nous voterons contre votre délibération, refusant la modification de la décision institutive, qui ne peut que mettre la ville d’Istres dans une position de faiblesse au sein de Ouest Provence.

La récréation s’achève, la recréation commence

Le président de Ouest Provence c’est remis au travail dès ce matin au siège du Syndicat d’Agglomération Nouvelle. Ceci est un signe fort pour l’avenir du territoire et pour le futur des habitants des six villes qui le composent. La politique est un art dont l’acte premier est de fédérer un maximum de monde pour porter un projet ou réaliser un progrès bienfaiteur.

Depuis quelques semaines, certains élus et non élus ont tenté de déstabiliser la structure SAN avec des arrières pensées si évidentes que personne n’aura été dupe ! Bien des manières et des circonvolutions verbales auront tenté de déguiser l’intention, mais le fond restait velléitaire.
Se donner comme programme un rôle de gardien du trône, au lieu de contribuer à l’avancement des dossiers et au mieux vivre des populations ne peut suffire à dissimuler soit un manque de discernement, soit de l’incompétence, soit ce qui est pire, le sacrifice volontaire d’une année de gestion, pour mieux préparer 2008.
Aux tentatives de dialogue et d’explication des élus et des techniciens du SAN, la réponse fût le recours à la manipulation médiatique puis au rôle du martyr et pour terminer le recours au tribunal administratif et y subir un échec ! Même parmi votre majorité madame le Maire, des voix commencent à dire leur incompréhension ;  Et les véritables intérêts des Istréens dans tout cela sont passés par pertes et profits, enfin pas pour tous.

Courageusement et pour s’accorder du temps afin de pouvoir réparer les blessures ayant atteint sa famille, Bernard Granié a choisi de ne pas maintenir sa candidature aux élections législatives.
Au delà du respect que cette décision impose, ceux qui penseraient pouvoir en tirer avantage feraient une erreur. Au contraire, cela va libérer un immense champ d’investigation pour les acteurs politiques que nous sommes.

Ce retour attendu est révélateur des qualités humaines et rassembleuses du Président de Ouest Provence et de la confiance que tous nous lui portons, face à des opportunistes ou des opposants sans contenu politique dont seule une agitation frénétique et des mouvements de menton traduisent l’expression d’idées ou de projets.

Les choses vont rapidement retrouver une tournure plus digne, plus constructive et cela est très rassurant. Ce furent 52 jours de privation de liberté pour un homme et 52 jours de risque pour l’intercommunalité, face à la tentation du pire, l’aventure.

alain DETAVERNIER

« Laissez –les grandir ici »

Lors d’un Conseil municipal en juillet 2006, Michel Caillat avait pris l’initiative de proposer une motion afin d'attirer l'attention sur les risques que courent tous les jeunes scolarisés sans papiers, menacés d'expulsion imminente et de soutenir tous ceux, comme le réseau Education sans frontières, qui agissent pour empêcher ces expulsions. Une motion votée alors par le seul groupe majoritaire.

Un peu plus tard, une cérémonie avait eu lieu dans la salle du Conseil municipal afin de parrainer quelques enfants se trouvant dans cette situation.

Un collectif de cinéastes pour les « sans-papiers » vient de réaliser un film « Laissez –les grandir ici » qui est projeté dans les salles de cinéma à partir de mercredi 7 mars 2007 ainsi qu’une pétition que vous pouvez trouver à cette adresse : http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article4633

Afin de sensibiliser, une fois encore, tous nos concitoyens sur ce grave problème, nous demandons au président de la Régie culturelle scènes et cinés que ce film puisse être proposé en avant première des prochaines séances des différents cinémas de Ouest Provence.

Et nous encourageons  chacun à signer la pétition proposée par le Réseau Education sans Frontières.

Voici le texte de cette pétition :

Nous sommes des enfants de « sans papiers ».

Un sans-papier, c’est quelqu’un qui n’a pas de carte de séjour même s’il est en France depuis longtemps.

Comme beaucoup d’entre vous, nos parents sont venus d’ailleurs. Ils ont fui la violence, la misère. Ils sont venus pour travailler et nous donner une vie meilleure
Certains d’entre nous sont nés ici. Avec ou sans papiers la France est notre pays.

On vit dans des hôtels meublés, des appartements, des chambres où on s’entasse. Tous les jours on a peur. On a peur que nos parents soient arrêtés par la police quand ils vont au travail, quand ils prennent le métro. On a peur qu’on les mette en prison, que nos familles soient séparées et qu’ils nous renvoient dans des pays qu’on ne connaît pas.
On y pense tout le temps. A l’école aussi. Est ce que c’est normal d’avoir peur quand on va à l’école ?

L’été dernier nos parents et nous, on a eu l’espoir d’avoir enfin des papiers.
On a fait des dossiers, on a passé des jours et des nuits à faire la queue devant des préfectures.
On s’est inscrit dans des bureaux. On a cru qu’on serait régularisés, que le cauchemar serait terminé. On remplissait tous les critères, mais on nous a dit : non.

Nous sommes venus à visage découvert avec nos noms, nos adresses.
Ceux qui ont eu leurs papiers avaient le même dossier que nous. Et pourtant on nous a dit : non. Arbitrairement.

Maintenant on est en danger et on doit se cacher. Pourquoi cette injustice ?

Nous ne voulons plus vivre dans la peur. Nous voulons que la France nous adopte.
Nous voulons être régularisés. Laissez nous grandir ici.

A propos de commentaires

Quelques commentaires ont été récemment mis en ligne après un questionnement sur l'opportunité de les publier. Certains ne l'ont pas été. Il y a en effet un risque rapide de dérive lorsque l'on commence à se lancer dans des critiques personnelles d'agents de la collectivité. L'action de la municipalité est fonction des politiques décidées par les élus. Ce sont eux qui en ont la responsabilité et non les employés chargés de les mettre en application.
Si des disfonctionnements pouvaient apparaître, ils ne le seraient que parce que les élus directement concernés auraient manqué de vigilance.
C'est l'attitude courageuse et responsable de Michel Caillat qui a remis de l'ordre là où il y en avait besoin, parfois même en déplaçant une personne qui avait montré des limites dans sa compétence. Certes, ce n'est pas la meilleure façon de se faire des amis, mais c'est ainsi que l'on améliore l'éfficacité d'un service.
Cela n'a rien à voir avec quelques mutations récentes où le critère n'est pas la compétence mais bien le délit d'opinion.
Nous serons à l'avenir vigilants sur les commentaires afin d'éviter les mises en cause personnelles qui n'apportent rien au débat et ne peuvent que susciter des polémiques stériles.

Derniers Comités syndicaux à Ouest Provence

Deux comités syndicaux se sont tenus durant ce mois de février, les 9 et 23 février. Un certain nombre de questions concernaient directement la ville d’Istres.

Pour le Comité du 9 février :

- Le lancement de la procédure de consultation pour la mise aux normes de la cuisine centrale du groupe scolaire Armanet. Le montant des travaux est estimé à 495 000 € HT.

- l’acceptation de 7 avenants concernant l’extension du groupe scolaire Gouin

- la réalisation d’une évaluation environnementale, étape indispensable pour la révision générale du PLU d’Istres. Le montant du marché est de 16 300 € HT

- Le renouvellement de conventions avec 6 associations Istréennes, relatives à l’octroi de subventions votées au BP 2007 pour un montant de 1 253 000 €

Pour le Comité du 23 février :

- Le réajustement de la participation financière du San à la régie des transports d’Istres pour 2006 :  62 807.20 € en complément des 317000 € déjà versés.

- Un avenant concernant la réalisation de travaux de confortement des berges du Ranquet. Une adaptation du programme initial  est en effet indispensable du fait de la présence de constructions illégales sur le domaine public. Cela nécessite douze mois supplémentaires pour l’étude d’impact

L’opération totale est estimée à 568 162 € HT

- Approbation d’une convention d’étude de faisabilité pour une opération d’aménagement futur sur le secteur des Bellons Nord intégrant une liaison avec le quartier de papaille.

- Convention de partenariat entre le San et Istres Sport pour l’organisation du deuxième duathlon avenir de la ville d’Istres, le 7 avril dans la pinède du Deven.

- 15 délibérations concernaient la désignation de délégués istréens dans différents organismes. Il est à noter que ces désignations, inscrite à l’ordre du jour du Comité du 9 février avaient été repoussées à celui du 23 suite à l’absence des délégués istréens.

- Enfin, ont été désignés les membres istréens dans les commissions.

Espérons que certains d’entre eux, déjà délégués les années précédentes, montreront un peu plus d’assiduité qu’ils ne l’ont fait toutes ces dernières années, manifestant peu d’intérêt pour le suivi des dossiers istréens.

Il est à signaler que toutes ces délibérations ont été votées à l’unanimité des délégués syndicaux des six villes. C’est sans doute cela que certains appelent un mauvais traitement de la ville d’Istres au sein de Ouest Provence.

Espace d’expression dans Istres Mag

Nous avons enfin reçu le 23 février une des réponses à notre courrier du 8 janvier dernier, concernant la page d’expression des groupes minoritaires dans le magazine municipal.
Quelle efficacité ! Sans doute encore une astuce de notre commissaire politique qui compte-tenu des délais de remise des documents ne nous permettant pas d’être présents avant le mois d’Avril, entraîne ainsi une absence de trois mois dans Istres Mag. Petite mesquinerie pour un petit profit.
Ne parlons pas des critères de partage de l’espace. Nous ne sommes pas là pour défendre l’opposition UMP. Mais tout de même, pour le principe, notons qu’il leur est généreusement octroyé 20 lignes pour s’exprimer. Ce n’est plus un espace d’expression, c’est une brève de comptoir ! A chacun sa conception de la démocratie.
Remarquons également que dans leur précipitation à nous répondre, après nous avoir consciencieusement exposé ce qui est écrit en toutes lettres dans la loi (au cas où nous n’aurions pas compris), ils ont tout simplement oublié la jurisprudence qui indique très clairement qu’il ne peut y avoir de censure autoritaire de nos textes, pour quelque motif que ce soit, sans invitation préalable à modifier l’article mis en cause.
Enfin, pas de complément de réponse à notre demande d’un bureau permanent pour notre groupe. Nous le redisons, il ne s’agit pas d’une faveur, mais d’une obligation.
Mais nous reconnaissons bien là des méthodes largement éprouvées. Pour obtenir gain de cause, nous devrions nous tourner vers le tribunal administratif. Et, compte tenu des délais, nous ne pourrions obtenir gain de cause avant les prochaines élections.
Peut-être devrions-nous demander un rendez-vous au conseiller municipal délégué à la citoyenneté. Hormis une sortie remarquée lors de l’assemblée générale de la Maison pour Tous, il n’a, à ce jour, pas encore donné signe de vie. Nous lui permettrions ainsi de pouvoir se mettre en valeur.